Mayotte : dix jours de colère contre l'insécurité
L'île de Mayotte, au coeur de l'océan Indien, sera bien à l'arrêt dès lundi. Des barrages routiers seront dressés, les administrations fermées et les liaisons maritimes interrompues pour dénoncer l'insécurité grandissante de ce département français, qui se sent oublié de la Métropole.
Le silence contre la violence. Ce samedi 3 mars, c'est en marchant que des centaines de Mahorais protestent contre l'insécurité à Mayotte. Une marche pacifique, là où il y a trois jours à peine, un jeune a encore été agressé. Voilà le "cri" de colère d'une île gangrénée par la délinquance et le chômage.
Depuis plus de dix jours maintenant, le 101ème département français s'enlise dans la crise. Manifestations quotidiennes, grèves générales, barrages sur les routes pour réclamer l'ordre public et la fin de l'immigration illégale.
Les Mahorais attendent un acte fort du gouvernement
"Nous les Mahorais, aujourd'hui, on étouffe. On sait qu'en terme de nombre, nous sommes inférieurs à la population clandestine et nous crions à l'aide tous les jours. Mais le gouvernement ne nous entend pas", déplore une habitante.
Mercredi, la ministre des Outre-mer promettait le renfort de deux pelotons de gendarmerie et un nouveau plan de développement. Insuffisant pour les habitants, dont l'un déplore une "stratégie en trompe-l'oeil et de l'habillage". Si les manifestants ont levé la grève générale ce week-end, la contestation est amenée à reprendre, de façon plus virulente, dès ce lundi 5 mars.
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