Fin du droit du sol à Mayotte : "Une annonce courageuse", pour le député LR Philippe Gosselin, son groupe votera la révision de la Constitution

L'élu de la Manche affirme "qu'il y a un souci essentiel de sécurité et d'immigration" à Mayotte, où il est allé à plusieurs reprises ces dernières années.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Gosselin, député LR de la Manche, à Paris le 21 juin 2022. (SEBASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

"C'est une annonce courageuse", a réagi dimanche 11 février sur franceinfo le député LR de la Manche Philippe Gosselin, après l'annonce par Gérald Darmanin d'une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol à Mayotte.

Philippe Gosselin veut témoigner de ce qu'il constate sur l'île où il était "samedi matin" : "C'est la quatrième fois que j'y vais. J'ai vu depuis quinze ans l'évolution de ce territoire. J'affirme qu'il y a un souci essentiel de sécurité et d'immigration."

D'après l'élu, "la moitié de la population de Mayotte est d'origine étrangère et comorienne", ce qui "embolise le pays, les services publics, les hôpitaux, les écoles". Il réclame "des mesures fortes qui permettront au moins de donner un signal fort aux Comores et à celles et ceux qui veulent profiter de la situation à Mayotte et à des filières en Afrique australe". "Il y a urgence à Mayotte", affirme le député.

"Les Républicains sont tout à fait prêts"

Gérald Darmanin "a eu un discours fort", salue Philippe Gosselin. Mais "encore faut-il que tout ça se traduise par des actes", alerte le député.

"Il y a beaucoup de défiance et d'interrogations dans la population et chez les élus par rapport à ces déclarations." 

Philippe Gosselin, député LR

à franceinfo

Sur la révision constitutionnelle annoncée par Gérald Darmanin pour supprimer le droit du sol à Mayotte, Philippe Gosselin assure que les députés LR "la voteront" "Ça fait déjà de nombreux mois que nous le demandons. Nous avions même déposé un texte. Mansour Kamardine, qui est député LR de Mayotte, soutient toutes ces démarches, donc il y a nécessité." Mais il estime qu'il faut que "la majorité s'empare aussi de cette question et aille jusqu'au bout". "En tout cas, les Républicains sont tout à fait prêts", assure-t-il.

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