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Les président français et brésilien ont évoqué samedi à l'Elysée le climat et les avions Rafale

La France et le Brésil ne veulent pas d'un accord au rabais à la conférence de Copenhague sur le climat, de décembre, a déclaré Nicolas Sarkozy, à l'issue de leur entretien.Vendredi, le gouvernement brésilien a annoncé qu'il prendra "l'engagement" de réduire jusqu'à 39% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux prévisions de 2020.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Brasilia début septembre. (F2)

La France et le Brésil ne veulent pas d'un accord au rabais à la conférence de Copenhague sur le climat, de décembre, a déclaré Nicolas Sarkozy, à l'issue de leur entretien.

Vendredi, le gouvernement brésilien a annoncé qu'il prendra "l'engagement" de réduire jusqu'à 39% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux prévisions de 2020.

La France et le Brésil sont parvenus à un texte commun, "parce
que nous voulons que Copenhague soit un succès", a ajouté
Nicolas Sarkozy. Il a précisé que le Brésil soutenait la proposition
française de création d'une organisation mondiale de
l'environnement.

Concernant la réduction de Co2, souhaité par Lula, son taux sera de 36,1% à 38,9%, ont expliqué la ministre chef du gouvernement Dilma Roussef et le ministre de l'Environnement Carlos Minc lors d'une conférence de presse à Sao Paulo, après avoir reçu le feu vert du président brésilien.

Le 30 octobre, Nicolas Sarkozy a annoncé prendre des initiatives avec l'Allemagne et le Brésil pour débloquer les négociations liées au protocole de Kyoto et lutter contre les émissions de carbone. L'objectif est notamment de mettre sur la table un "papier" susceptible de faire consensus et de sortir l'Union européenne de son isolement, avait déclaré le chef de l'Etat à l'issue du Conseil européen. Il jugeait alors "très important" que l'Europe mobilise les pays pauvres, notamment l'Afrique, sur la même position et constitue avec eux, le Brésil et le Mexique, un "axe" face à la Chine, l'Inde et les Etats-Unis.

Sur ce point, le président français a annoncé qu'il agirait de concert avec l'Allemange, et se rendrait au sommet du Commonwealth à Tobago et en Afrique. "Nous voulons entraîner toute l'Afrique", a ajouté le Nicolas Sarkozy.

Très pessimiste sur l'issue de ces négociations, le ministre français de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, s'est employé ces derniers mois, à dissocier le cas des pays les plus vulnérables, Afrique en tête, de celui de la Chine et de l'Inde. Il propose ainsi un programme "justice-climat" visant, selon ses termes, à aider l'Afrique à devenir "le premier producteur d'énergie renouvelable au monde". Ce programme constitue un des six points d'un plan français pour sauver la conférence de Copenhague.

Autre sujet de discussion: les Rafale
Lors d'une visite de Nicolas Sarkozy à Brasilia, début septembre, les deux chefs d'Etat ont annoncé l'ouverture de négociations en vue de l'acquisition par le Brésil de 36 des avions de combat de Dassault Aviation. Le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, avait alors laissé entendre que l'implication de Nicolas Sarkozy avait permis d'écarter les deux avions concurrents, le F-18 américain de Boeing et le Gripen suédois de Saab.

Le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim, avait cependant déclaré peu après la visite du président français que le processus de sélection n'était pas terminé.

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