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Les parents qui voulaient appeler leur fils Mohamed Merah renoncent à lui donner ce prénom

La mairie de Nice, qui avait assimilé ce choix à une apologie du terrorisme, avait saisi la justice et rendu l'affaire publique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le parquet de Nice (Alpes-Maritimes) engage une procédure pour empêcher une famille d'appeler son bébé Mohamed Merah, le 18 novembre 2016. (MAXPPP)

Ils ont fini par changer d'avis. Les parents du petit "Mohamed Nizar Merah" ont décidé de renoncer à lui donner ce prénom et ce nom presque identiques à ceux du tueur jihadiste de Toulouse et Montauban, Mohamed Merah. Le procureur général de Nice a confirmé une information de Nice Matin, jeudi 1er décembre.

Le père a manifesté l'intention de renoncer à l'usage du prénom. Les parents réalisent que ce prénom peut évoquer des choses particulières dans l'esprit des populations.

Jean-Michel Prêtre, procureur général de Nice

à l'AFP

Le bébé, né à Nice le 3 novembre, avait été déclaré en mairie le lendemain sous le nom de "Mohamed Nizar Merah". La mairie Les Républicains de Nice avait estimé que le choix des parents "pouvait être contraire à l'intérêt de l'enfant" et l'avait assimilé à une apologie du terrorisme. Elle avait donc saisi le parquet et avait choisi de rendre l'affaire publique.

En France, depuis 1993, les officiers d'état civil ne peuvent plus décider d'interdire un prénom et les transmissions au parquet pour un changement de prénom sont très rares. Le dénouement de l'affaire interviendra la semaine prochaine devant un juge aux affaires familiales, a assuré le magistrat.

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