Les classes prépas bientôt payantes ?
Le gouvernement songe à faire payer les inscriptions dans les prépas publiques, comme c'est le cas à l'université.
SOCIETE - Faire payer l'inscription en classes préparatoires aux grandes écoles ? Le gouvernement y songe. "C'est une piste", indique au Monde l'entourage de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, lundi 17 septembre. Mais cette mesure ne concernerait pas les élèves boursiers, précise le ministère. FTVi revient sur les raisons de cette réflexion.
L'égalité républicaine
Selon Le Monde, près de 51% des étudiants des classes prépas publiques sont des enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures, alors qu'ils ne sont que 30,6% à l'université. Les élèves de prépa ont donc plutôt les moyens de payer des frais d'inscription de 181 euros par an, comme en licence, ou de 250 euros, comme en master.
En outre, l'Etat consacre, d'après le ministère de l'Education nationale, 15 240 euros à chaque élève de prépa, alors qu'il ne dépense que 10 180 euros pour l'étudiant d'IUT et d'université. Ainsi, faire payer l'inscription dans ces classes "serait une mesure logique", estime le sociologue Eric Maurin dans Le Monde. Sans compter que nombre de leurs élèves sont destinés à entrer dans les écoles les plus prestigieuses de France, comme Polytechnique ou l'Ecole normale supérieure, avec les professeurs les plus réputés du pays.
La nécessité de renflouer les caisses de l'Etat
Faire payer l'entrée en prépa rapporterait entre 9 millions et 13 millions d'euros, selon que les étudiants paieraient 181 euros ou 250 euros par an. Une somme non négligeable au moment où Bercy somme l'ensemble de la population de faire des efforts.
Toutefois, la mesure ne concernerait pas les étudiants en classes préparatoires littéraires car ils paient déjà des frais d'inscription en licence à l'université au cas où ils ne décrocheraient aucun concours. Mais ils "ne représentent pas les gros bataillons" des classes prépas, relève Le Monde. En revanche, les élèves sont bien plus nombreux dans les prépas scientifiques et économiques, et ils s'inscrivent rarement à l'université en parallèle. Le quotidien évoque également de possibles frais d'inscription dans les classes de BTS publiques, ce qui concernerait 150 000 élèves.
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