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Le gouvernement envisage la suppression de la demi-part fiscale pour les étudiants

Elle laisserait la place à une allocation versée aux étudiants sous condition de ressources. Des syndicats protestent. 

Article rédigé par franceinfo
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Des étudiants en première année de médecine passent leur examen, le 11 décembre 2012 à Marseille (Bouches-du-Rhône). (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

C'est "un dogmatisme envers les familles". Interrogé par Le Figaro, le syndicat étudiant de droite, l'Union nationale inter-universitaire (UNI), fait part, dans l'édition du lundi 25 février du quotidien, de son inquiétude à propos de la suppression de la demi-part fiscale pour les étudiants, envisagée par le gouvernement. Les parents qui ont des enfants qui suivent des études dans l'enseignement supérieur peuvent les déclarer pour le calcul de leur impôt sur le revenu. Ces demi-parts fiscales permettent de bénéficier d'une réduction d'impôt de 183 euros par enfant, précise Service-public.fr.

La demi-part fiscale des étudiants pourrait être supprimée pour permettre la mise en place de l'allocation d'études supérieures sous condition de ressourcesLa ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a en effet annoncé mercredi le lancement de consultations pour mettre en œuvre cette allocation, une promesse de campagne de François Hollande. La ministre, qui s'est exprimée devant la presse à la sortie d'une réunion de travail avec l'Union nationale des étudiants de France (Unef), a précisé que les allocations logement ne devraient pas être concernées par ce changement, mais que la demi-part fiscale pourrait être touchée.

"La mesure appauvrira les étudiants"

Si le gouvernement supprimait la demi-part, il fragiliserait la situation financière de plus de 600 000 familles "alors même que ces dernières restent le soutien principal des étudiants", dénonce l'UNI dans Le Figaro. "La mesure appauvrira les étudiants issus des classes moyennes", ajoute le syndicat.

Proche de la gauche, le syndicat étudiant Unef plaide pour le redéploiement de cet avantage vers les étudiants. "C'est la seule solution pour augmenter le montant des bourses et le nombre de boursiers", a indiqué Emmanuel Zemmour, son président, au Figaro. 

Les aides aux étudiants doivent vont être globalement remises à plat. Les consultations des représentants des étudiants doit commencer avant la fin février et un "point d'étape" sera dressé fin mars, a précisé le ministère.

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