Sur la Côte d'Azur, un robot sous-marin sonde les mers pour mieux comprendre le climat

2 mètres de haut pour 70 kilos. Un robot profiler équipé de plusieurs capteurs d'analyse est déployé et testé par le laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer.

Capable de plonger jusqu'à 1000 mètres de profondeur, ce robot réalise des mesures tout au long de sa descente dans les abysses avant de remonter à la surface pour transmettre plusieurs résultats. Cela passe par le taux d'oxygène dissous dans l'eau, le taux de fluorescence de la chlorophylle, d'éclairement, de nitrates, le PH ainsi que des images de plancton.

Mieux comprendre la façon dont l'océan régule le climat

Les scientifiques de Villefranche-sur-Mer se sont posés la question principale : par quel mécanisme et dans quelle mesure les mers et les océans stockent-ils, dans leurs profondeurs, le CO², gaz responsable du réchauffement climatique ? Pour percer ce secret, une vaste étude européenne baptisée Refine et dirigée depuis Villefranche-sur-Mer va débuter d'ici le mois de mai. Ce flotteur dernier cri, qui est l'un des premiers d'une longue série, a pour ainsi la mission de mesurer le taux de carbone dans les océans : un bon indicateur des effets du changement du climat.

"On espère que l'océan a toujours la capacité de transférer une partie du CO² depuis la surface, confesse Hervé Claustre, directeur de recherches au CNRS et responsable du projet européen Refine. Est ce que ce mécanisme de transfert sera amplifié ou attenué par le changement et le réchauffement climatique ?" 

Une vingtaine de ces robots-plongeurs sera déployée sur toutes les mers du monde dans le cadre du projet européen, piloté principalement par le laboratoire de Villefranche-sur-Mer.