La ville d'Orléans expérimente l'uritrottoir
Ce petit bac vert, d’environ un mètre de large, permet d’uriner dans un coin approprié, tout en alimentant un compost qui fait pousser des fleurs. L’ uritrottoir, contraction d’urinoir et de trottoir, a fait son apparition depuis le début du mois à Orléans. Dotée d’une cuve de 80 litres contenant de l’acide lactique qui absorbe les mauvaises odeurs et les bactéries, cette mini vespasienne végétalisée a été disposée dans une des rues les plus touchées par les mictions sauvages. Cette installation répond a une demande des riverains et des commerçants «Ici les gens s’arrêtent pour faire leurs besoins, en peine journée, le soir, et cela sent très fort » explique Romain, gérant d'un magasin de vélos recyclables. "On est obligé de prendre des seaux remplis d’eau de javel pour nettoyer la rue, tellement l’odeur est insupportable " rajoute Rida, restaurateur. Le bac de l'uritrottoir doit être vidé quand il est plein. Une sonde informe en temps réel de son taux de remplissage et déclenche si besoin est son nettoyage par une entreprise spécialisée. Une solution réservée aux messieurs qui sont de loin les plus enclins à soulager leurs envies pressantes, au coin de la rue la plus proche, sur une porte ou dans un bac à fleurs.
Un dispositif déjà expérimenté par plusieurs grandes villes
Créés par une entreprise nantaise et fabriqués à Angers, huit mobiliers de ce type ont déjà été installés à Paris, Nantes, Toulouse ou Rennes. Ces installations, surtout celles installées dans la capitale, avaient beaucoup fait parler d’elles sur les réseaux sociaux, lors de leur apparition en 2018. Certains élus et personnalités avaient pointé du doigt l’esthétisme douteux du bac et son emplacement en pleine rue, qui met à mal toute pudeur. Face à ces contestations, certains de ces uritrottoirs ont été déplacés de quelques mètres, pour prendre place dans des endroits moins exposés aux regards des passants.
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