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Dans un restaurant de la Drôme, des robots-serveurs donnent un coup de main aux employés

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Des robots serveurs au restaurant
Des robots serveurs au restaurant Des robots serveurs au restaurant (FTR)
Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture

C'est peut-être la solution à la pénurie de main-d'oeuvre qui frappe aujourd'hui le secteur de la restauration. Dans la Drôme, un établissement vient d'acquérir deux robots-serveurs. Pas pour remplacer le personnel, mais pour l'assister. Salariés et clients sont conquis.

Ils se faufilent entre les tables avec une précision millimétrée. Les deux dernières recrues de "L'Art et le Boeuf", un restaurant situé à Saint-Marcel-lès-Valence dans la Drôme ne passent inaperçues. Et pour cause : Bella et Hola sont des robots-serveurs. Ces dessertes automatisées à la bouille sympathique (un visage souriant s'affiche sur leur écran) sont programmées pour effectuer les tâches pénibles et ainsi soulager les salariés.

Jusqu'à 60 kilos de charge

"J'ai des problèmes de dos, explique Christelle, l'une des serveuses. J'ai une hernie discale et je ne peux pas porter de poids". Alors, ce sont les robots qui s'en chargent. Bella, le robot-serveur, peut apporter les plats de trois à quatre tables à la fois.

Une fois le numéro de table entré dans son logiciel, l'automate se déplace tout seul, toujours suivi par un employé qui s'occupe de servir les commandes aux clients. Pour débarrasser, Hola entre en scène : il n'y a qu'à poser la vaisselle sale sur ses plateaux (jusqu'à 60 kilos de charge) et direction la plonge !

Réduire la pénibilité

C'est la gérante du restaurant elle-même atteinte d'une pathologie du dos qui a décidé d'acquérir ces deux robots pour la coquette somme de 25 000 euros. Pas pour remplacer les employés humains, mais bien pour les assister dans un travail pénible. Depuis l'arrivée des robots, le restaurant a d'ailleurs embauché deux serveurs et un plongeur.

Le recrutement, c'est d'ailleurs l'un des objectifs de l'établissement. Rebutés par la pénibilité du travail et échaudés par les fermetures successives pendant la crise sanitaire, les candidats ne se bousculent pas. Selon l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie), 150 000 postes seraient aujourd'hui à pourvoir dans le secteur de la restauration.

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