Dans la Vienne, une conciergerie rurale et solidaire dépanne les habitants au quotidien
Déjà répandu en ville, le concept de conciergerie commence à s'implanter dans les zones rurales. A Saint-Sauvant dans la Vienne, une entreprise d'insertion s'appuie sur trois personnes pour répondre aux demandes des habitants, de la promenade du chien au lavage des draps en passant par la livraison de courses. #IlsOntLaSolution
Saint-Sauvant, 38 kilomètres de Poitiers, 1300 habitants, son épicerie tabac-presse/alimentation, sa coiffeuse, son garagiste... Et depuis le 12 avril dernier, sa conciergerie rurale, baptisée Ô Taquet, la première du genre sur ce territoire. Son principe est simple : proposer une multitude de micro-services pour les particuliers, qu'ils soient actifs ou retraités, en famille ou isolés. Débarasser un garage, aller chercher un colis, offrir un service de blanchisserie... Tout est possible ou presque comme le laisse supposer le slogan de la conciergerie : "Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut faire pour vous... Nous non plus d'ailleurs !" promettant aussi de se "plier en quatre pour vous rendre service".
Le but, c'est bien de faciliter la vie de tout les habitants dans cette commune située à quarante-cinq minutes en voiture de Poitiers. Les personnes âgées, bien sûr, qui n'arrivent plus à faire certaines tâches comme étendre le linge, le plier (d'où la création d'un service de blanchisserie) mais aussi les actifs qui n'ont pas le temps de faire certaines courses car ils travaillent.
Développement local et insertion
A l'origine de cette conciergerie, il y a l'association SEI (pour Solidarité Environnement Insertion). Elle est née en 2011 sous l'impulsion d'une poignée d'habitants de Saint-Sauvant qui voulaient agir concrètement pour le développement local, tout en travaillant sur l'insertion des personnes. Des chantiers autour des métiers du bâtiment, de la restauration et de l'entretien des espaces vert ont été créés ainsi qu'une série d'actions locales (aide à la mobilité, aux départs en vacances, création d'un journal local...).
Au fil des années, l'association a été de plus en plus sollicitée pour de petits services. L'idée de la conciergerie rurale a alors vu le jour. Il a ensuite fallu deux ans de travail et de réflexion, mais aussi le soutien de Grand Poitiers et de la région, pour lancer le projet. Aujourd'hui, trois personnes sont employées pour faire fonctionner Ô Taquet : Florine Roulon, la cheffe d’équipe, Arnauld Legrand et Jordan Guerrero. A 26 ans, Jordan vient d'intégrer l'équipe. Et le job lui plaît : "J'aime bien aider les gens et faire plein de choses différentes".
Ca tombe bien, car pour faire fonctionner la conciergerie, il faut avoir un côté "couteau Suisse" comme le confirme Florine Roulon : " Il faut savoir tout faire et être là pour chaque demande, promener un chien ou réparer une poignée de porte." Pour le moment, une vingtaine de personnes bénéficie des services de la conciergerie qui intervient dans un rayon de 30 kilomètres autour de Saint-Sauvant.
Prochaine étape : proposer la livraison de repas concoctés par les cuisiniers du restaurant d'insertion Ô Poirion !, qui a ouvert en 2016 dans le cadre des projets lancés par l'association SEI.
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