Crues dans le Pas-de-Calais : 304 millions de mètres cubes d'eau pompés depuis novembre, selon l'Institution intercommunale des wateringues

Le Pas-de-Calais a été touché par plusieurs épisodes de crues ces dernières semaines. Le coût du pompage de l'eau est de "quatre millions d'euros", selon le directeur de l'Institution intercommunale des wateringues.
Article rédigé par franceinfo
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Un tuyau permet l'évacuation de l'eau d'un champ vers une wateringue dans le village des Moëres, en janvier 2021. (PIERRE-LOUIS CARON / FRANCEINFO)

"Depuis le mois de novembre jusqu'à la date du 8 janvier, nous avons pompé l'équivalent de 304 millions de mètres cubes d'eau", indique Frédérique Barbet, adjointe au directeur de l’Institution intercommunale des wateringues (IIW), mercredi 10 janvier sur franceinfo. Les wateringues sont des fossés et canaux drainant la zone du Pas-de-Calais, inondée à deux reprises ces derniers mois. "Ce pompage est à la source d'une facture d'électricité qui s'élève aujourd'hui à quatre millions d'euros", ajoute la responsable. D'où l'"aide d'urgence" demandée par l'organisme.

"À l’heure actuelle, c'est en cours de discussion. Cela fait l'objet notamment des messages que Monsieur Attal a passés (mardi)", ajoute Frédérique Barbet. Le nouveau Premier ministre s'est en effet rendu mardi à Clairmarais, près de Saint-Omer. En parallèle, il y a une "seconde priorité, l'entretien de ces canaux". L'IIW a en effet "la gestion de 140 kilomètres de canaux principaux".

Près de 40 millions d'euros nécessaires pour remettre en état les canaux

"Nous avons réalisé un certain nombre d'opérations l'année dernière pour mieux identifier l'état de ces cours d'eau et de ces canaux. Quarante millions d'euros de travaux sont estimés pour leur remise en état complète", indique-t-elle. Or, "réintégrer les départements, voire aussi la région, dans notre structure nous permettrait d'abonder ce budget". À l’heure actuelle, l'institution est financée par six intercommunalités et touche "quelques subventions de la part de l'État ou de l'Europe".

Pour Frédérique Barbet, il y a urgence. "Nous avons effectivement cette crainte que si d'autres 'coups d'eau' arrivent, on se retrouve avec un système qui s'avère débordé", souligne-t-elle. Une crainte qui existe aussi sur le long terme : "Nous avons pu établir une étude prospective des effets prévisibles du changement climatique et il s'avère que les événements que nous avons pu vivre courant novembre peuvent se répéter", dit-elle.

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