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Immeubles effondrés à Lille : "On entendait les gravats tomber, l'immeuble avait bougé", raconte le jeune homme qui a donné l'alerte

Le jeune homme de 22 ans a appelé les secours vers 3 heures du matin samedi en rentrant de soirée, quand il a vu un mur du hall d'entrée gravement fissuré. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Les pompiers inspectent l'un des bâtiments effondrés dans la ville de Lille (Nord), le 12 novembre 2022.  (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

"Quand je suis parti de chez moi à 20 heures vendredi soir, il n'y avait pas de signe que ça allait arriver", raconte au micro de France Bleu Nord, Thibault Lemay, 22 ans, le jeune homme qui a donné l'alerte tôt samedi 12 novembre à Lille avant l'effondrement des deux immeubles au numéro 42 et au 44 de la rue Pierre-Mauroy.

C'est en rentrant de soirée vers 3 heures du matin qu'il a constaté qu'un des murs du hall d'entrée était gravement fissuré. "Je suis allé voir mes deux colocataires, explique l'étudiant, on s'est rendu compte que l'immeuble avait bougé car on n'arrivait plus à ouvrir la porte tout en haut et on entendait des gravats tomber." Les trois colocataires, âgés d'une vingtaine d'années, décident alors de "se poser" et d'être "pragmatiques" : "très vite nous avons pris la décision de prévenir les secours", poursuit l'alternant en informatique industrielle. Les pompiers arrivent 10 minutes plus tard, "en moins de trente minutes, tout le monte était évacué".

"C'est un bâtiment vieux, les choses bougent un peu, ajoute de son côté Benjamin Lopard, un habitant de l'immeuble âgé de 35 ans, ma porte d'entrée frottait, mais on se disait que c'était normal et que ça faisait partie du charme de l'ancien". Il rapporte avoir été réveillé par les pompiers : "Mon premier réflexe a été de me brosser les dents pour être présentable, indique-t-il, Mais quand j'ai allumé le robinet, ça coulait au compte-goutte donc j'ai compris qu'il se passait vraiment quelque chose."

Sauvé in extremis 

Locataire du 44 rue Pierre Mauroy, Jean-Gabriel Zaccagna a lui miraculeusement échappé au pire. Il était dans son appartement lorsque les bâtiments se sont écroulés mais a pu être secouru : "J'avais simplement entendu quelques bruits dans mon sommeil, explique-t-il. Il allume alors son téléphone et voit que son voisin a essayé de l'appeler et lui a laissé un texto disant : 'On évacue l'immeuble parce que cela devient très dangereux, on pense que vous n'êtes plus là mais si jamais, voilà le numéro du chef de service à la mairie.'"

Jean-Gabriel Zaccagna appelle la mairie. "Le chef de service m'a dit : 'Vous êtes encore là ? On pensait qu'il n'y avait plus personne dans l'immeuble, on va venir vous chercher.'" Il a d'abord envoyé une équipe d'ouvriers, mais ils n'ont pas réussi à accéder à l'appartement. "Ils ont donc appelé les pompiers et on s'est organisé pour pouvoir m'évacuer. Je ne voyais rien, je ne pouvais même plus ouvrir ma porte qui donnait sur le palier au premier étage."

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