Nord-Pas-de-Calais : rencontre avec un médecin au grand coeur
Après la fermeture vendredi 25 décembre de l'autoroute A 16, envahie par plusieurs centaines de migrants, la maire de Calais réclame une nouvelle fois l'intervention de l'armée. Quelque 4 500 migrants vivent toujours dans la "jungle" de Calais. D'autres bidonvilles existent dont on parle moins comme celui de TatIngheim. Ici un seul médecin intervient. Centre hospitalier d'Arras dans le Pas de Calais, le Dr Marie Chevelle vient d'entamer une nuit de garde. Après une nuit marathon et seulement deux heures de sommeil, elle troque sa blouse contre un gilet de médecin du monde.
Des blessures negligées
Dans le bidonville de Tatingheim, une trentaine d'Afghans a trouvé refuge attendant un hypothétique passage en Angleterre. La santé n'est pas leur priorité. "Il y a des cas de fracture, de plaies qui sont négligés, car clairement la priorité de ces personnes n'est pas de se soigner. On est plus dans un objectif de survie et d'atteindre son objectif, passer en Angleterre", explique le Dr Marie Chevelle. Une fois par semaine, elle propose des consultations improvisées dans un ancien camion de pompiers. "On accueille les gens avec les moyens qu'on a et c'est leur seul accès aux soins à ces personnes-là", souligne aussi ce médecin.
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