En pleine ville, juste en face d'un lotissement plutôt coquet, se trouve ce que certains appellent le "camp de la honte". Dès l'entrée du camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), la première chose qui frappe est le nombre d'enfants en bas âge, puis une boue noire, dans laquelle 2 500 personnes, la plupart kurdes, survivent embourbées.Un seul point d'eauUne équipe de France 3 y a rencontré un Irakien de 29 ans qui est arrivé ici il y a trois jours. Il n'en croit toujours pas ses yeux : "C'est là que je vis, mais c'est très difficile de vivre ici", exprime-t-il en montrant une tente sur un terrain boueux. Contrairement à Calais, le camp est complètement désorganisé avec un seul point d'eau et des toilettes pour 80 personnes. La gastro-entérite a fait son apparition et deux ONG se relaient chaque jour pour organiser des consultations médicales.