Cet article date de plus de deux ans.

Migrants morts en Manche : "Comment voulez vous arrêter des gens qui n'ont rien à perdre ?", déplore le vice-président de la région Hauts-de-France

Le vice-président de la région des Hauts-de-France, Franck Dhersin, a réagi sur franceinfo après le naufrage d'une embarcation de migrants qui a fait 27 morts au large de Calais. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un groupe de 80 migrants montent dans un bateau gonflable pour tenter de traverser la Manche, près de Wimereux (Pas-de-Calais (MARC SANYE / AFP)

Après le naufrage d'une embarcation de migrants au large de Calais (Pas-de-Calais) qui a fait au moins 27 morts mercredi 24 novembre, Franck Dhersin, vice-président de la région Hauts-de-France et maire de Tétéghem, près de Dunkerque, a blâmé les passeurs sur franceinfo. "Ce sont eux les criminels. J'en veux aussi aux Anglais car les chefs de ces passeurs sont à Londres. Ce sont eux qui gagnent l'argent et le réinvestissent à la City. Ils achètent des restaurants, des immeubles, c'est là qu'il y a un problème et il faut le dire à Boris Johnson."

Franck Dhersin insiste sur la responsabilité des Anglais dans ces réseaux de passeurs : "On peut en arrêter 500, ce n’est pas eux qu’il faut arrêter, eux ce sont les petites mains. Il faut faire comme on a fait avec Al Capone, il faut du contrôle fiscal, les suivre et leur demander de prouver comment ils ont gagné cet argent !", s’est-il énervé. Si les Anglais font ce travail, "il n’y aura plus de passeurs parce qu’il n’y aura plus de chefs de mafias pour les payer", selon lui.

>> Migrants morts dans la Manche : Boris Johnson convoque une réunion de crise au Royaume-Uni. Suivez notre direct

Franck Dhersin a expliqué que "ce bateau est parti de Loon-Plage près de Dunkerque", avec plus de 50 migrants à son bord. "Vingt-sept corps ont été repêchés mais il y aura malheureusement plus de victimes", a-t-il jugé, estimant qu'on "ne retrouvera personne vivant" car l'eau est trop froide.

La situation est tendue depuis plusieurs mois sur le littoral, mais selon l'élu il est impossible de stopper ces tentatives de traversées. "Ces gens ont fait 5 000 kilomètres. Quand vous arrivez à Calais, vous voyez les côtes anglaises ! Ils ont l'impression qu'ils n'ont qu'à nager et prendre un petit bateau pour y aller", a-t-il expliqué. "Comment voulez vous arrêter des gens qui n'ont rien à perdre ? C'est la guerre dans leurs pays !"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.