La détresse des migrants de Calais

Le ministère de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a promis vendredi 2 septembre que la jungle de Calais serait démantelée en intégralité. Sur le plateau de Soir3, la journaliste Marie Jolly décrypte ce qui est devenu le plus grand bidonville de France, qui se trouve au nord-est de la ville de Calais.

"Des migrants ont commencé à s'y installer au début des années 2000, ils étaient environ 800. Ce lieu est stratégique, car il se trouve à 1 h 15 de Lille, 40 minutes de Dunkerque et seulement 20 minutes du tunnel sous la Manche, ce fameux tunnel que les migrants tentent chaque jour d'emprunter pour rejoindre l'Angleterre à n'importe quel prix", explique la journaliste. Tout autour de la jungle de Calais se trouvent des habitations et des exploitations. Les habitants, les agriculteurs et les routiers sont à cran, ils font face à de nombreuses dégradations, relève la journaliste de France 3.

Des migrants et des réfugiés

La jungle compte à la fois des réfugiés et des migrants. Marie Jolly explique la différence : "Les réfugiés fuient les zones de guerre. Ils viennent d'Irak ou de Syrie et peuvent faire une demande d'asile à la France. S'ils correspondent à un certain nombre de critères très sélectifs, ils peuvent obtenir le statut de réfugiés. D'autre part, les migrants économiques eux ne fuient pas la guerre, mais plutôt la misère. Ils ne peuvent pas faire de demande d'asile".

Actuellement à Calais, il y a près de 7000 réfugiés et migrants, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Mais selon les associations, ils seraient près de 9000.