Guadeloupe : des écoles fermées après une alerte sur la qualité de l'eau

L'ARS de Guadeloupe fait état d'une "suspicion de contamination microbiologique de l'eau des réservoirs" pour deux communes, après le passage de la tempête Philippe.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une école est fermée à l'approche d'un cyclone, le 5 septembre 2017, à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). (HELENE VALENZUELA / AFP)

Les maires des communes guadeloupéennes de Pointe-à-Pitre et des Abymes ont décidé, dimanche 8 octobre, dans la soirée, de fermer leurs écoles après l'émission d'une alerte sur le caractère non potable de l'eau. Aux Abymes, commune la plus peuplée du département ultramarin, le maire Eric Jalton a informé ses administrés de la fermeture de "l'ensemble des écoles du territoire et de la crèche municipale" lundi. "Le maire reste en attente des conclusions des contrôles" de l'Agence régionale de santé (ARS) pour décider de la "suite à donner dans les prochains jours", précise un communiqué. L'édile de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel a également annoncé fermer les écoles de la commune "jusqu'à nouvel ordre".

Vendredi, l'organisme unique de gestion de l'eau potable dans le territoire ultramarin, le Syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), a émis une alerte sur la "non-potabilité" de l'eau. Il a également transmis un courrier de l'ARS, qui fait état d'une "suspicion de contamination microbiologique de l'eau des réservoirs" pour ces deux communes. Des contrôles de la qualité de l'eau y ont été menés après le passage de la tempête Philippe, qui a provoqué d'importantes pluies et inondations dans l'archipel.

L'association Vivre, engagée dans la défense des droits des usagers et connue pour son action dans l'affaire du chlordécone, affirmait samedi que "100 000 usagers sont affectés par une double pénurie d'eau potable et une énième pollution par des matières diverses". Elle a également rappelé les surcoûts payés par les familles obligées de pallier un service public "totalement défectueux" et les "centaines d'heures d'enseignement scolaires perdues" en raison de la fermeture récurrente des établissements confrontés à des pénuries ou interdictions de consommer l'eau. Fin septembre, le SMGEAG s'était aussi alarmé de l'état de la gestion de l'eau dans l'archipel, qui subit depuis des décennies des coupures d'eau et un assainissement défaillant.

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