Guadeloupe : 80 000 personnes toujours privées d'eau après des "actes de malveillance"

Des actes de malveillance ont privé d'eau des milliers d'usagers et perturbé des établissements de santé. Plus de 130 palettes d'eau ont pu être distribuées.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'église du Gosier, en Guadeloupe, en 2020. La commune est toujours touchée, le 23 mars 2024, par les coupures d'eau à la suite d'actes de malveillance. (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

Des robinets à sec. Quelque 80 000 personnes étaient toujours privées d'eau en Guadeloupe, dans la soirée du samedi 23 mars, en raison d'"actes de malveillance" sur le réseau d'eau potable de l'archipel ultramarin. "Sur les 130 000 personnes [affectées] hier, la situation de 50 000 d'entre elles a pu être réglée ou améliorée dans la journée, mais 80 000 sont encore [affectées] ce soir", samedi, a fait savoir le préfet de la région Guadeloupe, dans un point de situation dressé à 19 heures heure locale (minuit heure à Paris).

A la demande des mairies et de la préfecture, 132 palettes d'eau ont pu être distribuées samedi à des personnes privées d'eau. Selon le communiqué du préfet, la panne principale, qui touche les communes des Abymes, de Goyave et du Gosier, est due à la rupture de la canalisation principale "qui relie la Basse-Terre à la Grande-Terre", une "conséquence directe d'actions de malveillance".

Des enquêtes ouvertes pour "destructions aggravées"

Le syndicat mixte de gestion des eaux et assainissement de la Guadeloupe a porté plainte contre X pour les dégradations, selon Guadeloupe La 1ère. Des enquêtes ont été ouvertes samedi pour "destructions aggravées et mise en danger de la vie d'autrui". Mais ni le procureur de Pointe-à-Pitre, ni celui de Basse-Terre n'ont précisé la nature des dégradations.

La Guadeloupe connaît, en raison de décennies de gestion délétère et de réseaux vétustes, des coupures d'eau organisées par l'opérateur pour alimenter tour à tour les communes de l'archipel. Depuis fin 2021, une régie unique tente de résorber les problèmes, mais connaît de nombreux dysfonctionnements politiques et financiers.

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