Crise en Guadeloupe : l'île reste sous haute tension
Le conflit est toujours dans l'impasse en Guadeloupe. La réunion de mardi 22 novembre avec les élus locaux à Matignon n'a satisfait personne sur l'île.
Le feu de la colère brûle toujours en Guadeloupe. Mardi 23 novembre, les barrages se multiplient en travers de la route, et les grévistes comptent les garder jour et nuit. "On a envie de dire stop, de décider de ce qu'on veut", explique l'un d'eux. Pour apaiser leur colère, l'exécutif vient de s'engager à envoyer des vaccins sans ARN messager, que réclamaient certains manifestants. Mais le gouvernement reste ferme sur l'obligation vaccinale des soignants, ce qui ne passe toujours pas. "Nous sommes dans un pays de droits et de libertés, mais on fait souffrir la population", estime Vanessa Tardel, orthophoniste.
Une tension "extrême"
L'île est devenue le théâtre d'une crise sociale profonde émaillée de violences. La tension n'est pas palpable, mais "extrême" selon un policier, qui affirme avoir été visé par des tirs à balles réelles dans la nuit de lundi à mardi. La scène se serait déroulée à Pointe-à-Pitre, près des habitations. "La violence n'a pas sa place sur le territoire français, ni en Métropole, sur dans les Outre-Mer", a déclaré à l'Assemblée nationale Sébastien Lecornu, ministre des Outre-Mer. Si pour l'instant le conflit n'a fait aucune victime chez les forces de l'ordre, une personne est décédée près d'un barrage. Les circonstances de sa mort restent à établir.
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