Moselle : les cadres de Depalor relâchés par les salariés
Les 142 salariés de ce site de
production de panneaux de particules en bois ont appris début décembre que leur
usine ne serait pas reconstruite, après l'incendie accidentel qui l'a
partiellement détruite en juillet dernier.
Mercredi matin, la deuxième réunion
sur leurs conditions de départ débutait quand le ton est monté. Les salariés
réclament l'intervention du PDG du groupe suisse auquel Depalor appartient, le
groupe Krono. Et pour le faire venir, ils ont décidé leur opération coup de
poing en retenant trois cadres.
Sortir d'un "dialogue stérile"
Le directeur général, le directeur
technique et la directrice administrative et financière de Depalor, en Moselle, sont ainsi bloqués dans leur usine depuis
24 heures. "Ils sont sur le site, dans le bâtiment administratif. Ils
peuvent y circuler tout à fait librement ", explique Michel Beltran,
délégué CFDT. "On souhaite simplement pouvoir faire venir Monsieur Mauro Capozzo, qui est le PDG du groupe suisse, de
façon à débloquer ce dialogue stérile qui est installé depuis de nombreuses
semaines ", poursuit-il au micro de France Bleu Lorraine Nord.
Selon Michel Beltran, la directrice
administrative et financière aurait fait déposer une plainte pour séquestration
via son avocat qu'elle a pu joindre au téléphone. Après une nouvelle réunion en sous-préfecture de Sarrebourg, jeudi matin, les 140 salariés de Depalor ont choisi de relacher les trois cadres qu'ils retenaient depuis mercredi. Ils estiment que le dialogue a été renoué avec le PDG de leur maison-mère, le groupe suisse Krono.
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