Infirmière tuée au CHU de Reims : le suspect avait déjà agressé quatre personnes au couteau en 2017
L'homme de 59 ans placé en garde à vue après l'agression mortelle au CHU de Reims (Marne) lundi 22 mai, avait déjà poignardé quatre personnes en 2017, ont appris franceinfo et France Télévisions de sources policières.
Il y a six ans, alors qu'il était suivi médicalement dans un établissement et service d'aide par le travail (ESAT) au Meix-Tiercelin (Marne), le suspect avait agressé quatre personnes au couteau, dont du personnel soignant et encadrant de l'ESAT. En 20 ans de travail spécialisé dans l'horticulture dans cet établissement, il n'avait pas fait l'objet d'alerte spécifique, selon une source proche du dossier à franceinfo.
Selon une autre source proche, l'homme n'avait pas été jugé pour ces faits remontant à 2017, des expertises psychiatriques ayant conclu à l'abolition de son discernement. Toutefois, selon France Bleu Champagne-Ardenne, le juge d'instruction de l'époque n'avait pas décidé de rendre un non-lieu et donc de clore l'enquête.
Une audience sur sa responsabilité pénale
En 2022, il avait transmis le dossier au parquet de Châlons-en-Champagne qui a saisi la chambre d'instruction de Reims afin que d'autres magistrats statuent sur la responsabilité pénale ou non de cet homme. Hasard du calendrier, l'audience doit se tenir vendredi 26 mai mais, compte tenu des nouvelles circonstances, l'avocat du suspect va demander le renvoi à une date ultérieure.
Lundi 22 mai, vers 13h25, cet homme est soupçonné d'avoir d'abord agressé une infirmière de 38 ans dans les vestiaires du CHU, indique une source policière à franceinfo. Il lui a porté des coups de couteau au torse, à l'abdomen et aux cuisses. Alertée par les cris de la victime, une secrétaire médicale de 56 ans l'a rejointe et s'est à son tour faite agresser au niveau des cuisses.
Des propos incohérents
Décrit par le ministre de la Santé comme ayant "des antécédents psychiatriques", le suspect a indiqué lors de son interpellation en vouloir au milieu hospitalier, selon les informations de franceinfo de source proche de l'enquête. Tenant des propos incohérents, il a affirmé avoir été maltraité depuis plusieurs années dans les milieux psychiatriques. Il a assuré que, à chaque fois qu'il croisera une blouse blanche, il la "plantera" car il veut "se venger".
La perquisition menée lundi 22 mai à son domicile n'a rien apporté à l'enquête des policiers de la sûreté départementale. La piste du hasard est priviligiée concernant sa venue au CHU. Le suspect est toujours en garde à vue mardi 23 mai, en milieu médicalisé dans une clinique spécialisée, selon une source proche du dossier à franceinfo.
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