Corse : "L'autonomie, ce n'est pas un marchepied, c'est un point d'équilibre historique", pour le député Jean-Félix Acquaviva

"L'autonomie, ce n'est pas un marchepied, c'est un point d'équilibre historique", réagit mercredi 16 mars sur franceinfo Jean-Félix Acquaviva, député Libertés et Territoires de Haute-Corse, à l'occasion du déplacement de Gérald Darmanin sur l'île pour mettre fin aux tensions et aux affrontements en cours depuis deux semaines. Dans un entretien au journal Corse-Matin, le ministre de l'intérieur a déclaré que le gouvernement était prêt "à aller jusqu'à l'autonomie" de la Corse.

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"Cela correspond à une phase historique à créer entre la République et la Corse", juge le député, pour qui "l'autre chemin c'est l'impasse, ce sont des extrêmes qui s'affrontent". Pour Jean-Félix Acquaviva, le statut pourrait permettre à l'Assemblée de Corse de gérer des problématiques bien précises sur l'île : "C'est le cas sur la spéculation foncière et immobilière. C'est le cas aussi pour la fiscalité sur les successions qui est un problème endémique, ou encore par exemple, sur la question de l'économie circulaire et des déchets."

"C'est au gouvernement de relégitimer la démocratie corse qui s'est exprimée par les urnes", poursuit le député, après "la gestion chaotique du dossier depuis quatre ans, en faisant du déni, en ayant une politique verticale, en envoyant des préfets belliqueux. Cette explosion, ce torrent d'indignation, de colère, d'émotion, cette mobilisation, ont été créés par un déni de démocratie durant des années."