Chevènement donne son "soutien" et non un "ralliement" à Hollande
C'était attendu : le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen a officiellement annoncé son soutien à François Hollande pour la présidentielle
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a officiellement annoncé mardi 13 mars son soutien attendu à François Hollande pour l'élection présidentielle.
"Je me suis décidé en fonction des intérêts de la France", a-t-il annoncé. "Dans la grave crise qui se présente et qui n'est pas derrière nous, il faut rassembler toutes les forces de la France et je pense que l'homme le mieux à même de rassembler, c'est François Hollande", a-t-il déclaré sur le plateau de TF1.
Satisfecit sur l'Europe et l'industrie, pas sur le nucléaire
Hollande "a quand même le mérite de vouloir renégocier le traité européen désastreux" conclu entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, a estimé Chevènement. Pour lui, cet accord "conjugue des plans d'austérité simultané dans toute l'Europe qui vont au-delà de la réduction des déficits". Les propositions du candidat socialiste "pour réindustrialiser le pays, relancer la production, faire que la construction européenne soit redressée"... Tout cela va dans le "sens" du sénateur du Territoire de Belfort, au moins "jusqu'à un certain point", a-t-il souligné.
En revanche, l'ancien ministre de l'Interieur ne "s'accomode pas" des positions socialistes le nucléaire et de l'accord PS-EELV sur le sujet "Je suis pour l'industrie nucléaire", et c'est un "point de divergence avec le Parti socialiste", a-t-il reconnu, indiquant toutefois que ce désaccord était "limité, puisque François Hollande n'évoque plus que la fermeture d'une seule centrale".
Un accord électoral contre un ralliement
Le MRC a conclu la semaine dernière un "contrat de législature" avec le PS, avec quelques circonscriptions réservées au parti de Chevènement. L'accord prévoit que le MRC présentera des candidats titulaires soutenus par le PS dans les 9 circonscriptions suivantes : Aisne (4e), Alpes-Maritimes (7e), Drôme (2e), Nord (13e), Oise (6e), Var (7e), Territoire-de-Belfort (2e), Hauts-de-Seine (13e) et Val-de-Marne (10e). Six suppléants MRC ont également été décidés.
Jean-Luc Laurent, président du MRC, s'est montré satisfait de cet accord. Il a indiqué que "quatre à six circonscriptions étaient jouables" en cas de victoire de la gauche, dans un parti qui ne compte actuellement qu'un député sortant, Christian Hutin (Nord).
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