Quatre femmes enceintes portent plainte pour dénoncer la fermeture de la maternité du Blanc, dans l'Indre
Depuis un an, la fermeture de la maternité dans cette ville qui compte 6 500 habitants suscite de nombreuses protestations.
Quatre femmes enceintes, domiciliées au Blanc (Indre) ou dans les environs, ont déposé plainte samedi 29 juin pour "mise en danger de la vie d'autrui" afin de dénoncer la fermeture de la maternité du Blanc il y a un an. Depuis, les femmes enceintes doivent se rendre à Châteauroux ou à Poitiers (Vienne) pour accoucher, soit à près d'une heure de route du Blanc.
"J'habite à cinq minutes de l'ancienne maternité. C'est mon premier enfant. Ma grossesse se passe bien depuis plus de six mois. Je ne suis pas stressée à l'idée d'accoucher mais terriblement angoissée à celle de devoir faire de la route", confie à l'AFP Aurélie Helesbeux, 31 ans, l'une des quatre futures mamans. "J'ai déposé plainte contre X pour ne pas réduire le champ des responsabilités uniquement à l'Etat", explique-t-elle.
Des "kits de grossesse" avec gyrophares
Les quatre femmes se sont rendues à la gendarmerie, accompagnées de plus d'une cinquantaine de membres de l'association C'est pas demain la veille. Pendant ce dépôt de plainte, ils ont présenté dans un cinéma un "kit de grossesse" destiné aux femmes enceintes qui devront prendre un véhicule en urgence. Il contient des stickers magnétiques sur lequel on pourra lire "Urgence bébé arrive" à poser sur les carrosseries et un gyrophare à brancher sur l'allume-cigare. "L'objectif est d'être le plus visible possible, afin d'attirer l'attention des autres véhicules pour que les gens nous laissent passer", précise Aurélie Helesbeux.
La fermeture de la maternité du Blanc en juin 2018, sur décision de l'agence régionale de santé, a provoqué de nombreuses protestations et manifestations. Le président de la République, Emmanuel Macron, lors d'une visite dans la région le 14 février, a exclu la réouverture de l'établissement, au nom de la sécurité médicale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.