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Côtes-d'Armor : une femme de 28 ans jugée pour avoir épousé un octogénaire placé sous tutelle

La mariée est poursuivie pour abus de faiblesse à l'encontre d'une personne vulnérable. Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) doit rendre sa décision le 28 juin.

Article rédigé par franceinfo
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Photo d'illustration d'un mariage, le 7 juin 2016. (MAXPPP)

L'amour a-t-il un âge ? Le 28 avril 2015, une femme de 28 ans a épousé un homme de 82 ans à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) dont l'état de santé pose question.

La jeune femme est aujourd'hui poursuivie pour "abus de faiblesse à l'encontre d'une personne vulnérable", révèle Ouest France. Le procureur a requis dix mois de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc doit rendre son jugement le 28 juin. 

Un octogénaire affaibli

Il y a un an, après le passage à la mairie, les convives se sont retrouvés au restaurant pour le repas de noces. Intrigué par le mari, "seul à table et blême", le restaurateur alerte alors le procureur de la République, décrit Ouest France

L'octogénaire est sous tutelle, à la suite d'un AVC, mais le juge des tutelles avait donné son accord sur l'union. Le ministère public, saisi par la mairie, n'avait pas non plus émis d'opposition.

"J'ai appris à l'aimer malgré la différence l'âge"

Malgré cet accord, une enquête est ouverte. Un médecin légiste examine l'octogénaire et affirme que le marié est "dans l'incapacité de s'orienter dans le temps et dans l'espace." Il conclut à une incapacité physique et psychique totale de cet homme.

Présentée comme l'aide de vie de son mari, la jeune femme assure devant le tribunal : "Je n'ai jamais été aide-soignante." Elle ajoute qu'elle a "appris à l'aimer malgré la différence d'âge". L'avocat de la partie civile rétorque qu'elle ne pouvait ignorer l'état de faiblesse de son futur mari, et que son mariage n'aurait pas du être contracté.

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