Bientôt des profs roumains dans les salles de classes françaises ?

SOCIETE – Des ressortissants roumains et bulgares feront-ils la rentrée 2013 en tant que professeurs ? A en croire un article de Challenges publié jeudi 11 octobre, c'est possible. Selon l'hebdomadaire, le gouvernement vient d'établir une liste de 291 métiers désormais ouverts aux Roumains comme aux Bulgares, dont celui de professeur, au collège ou au lycée.

Cette mesure a été prise à la suite de la décision, annoncée le 22 août par le gouvernement Ayrault, d'"assouplir les contraintes" pesant sur l'accès au travail des Roms. "Le document doit prochainement paraître au Journal Officiel et dans cette liste à la Prévert figurent les métiers de professeurs : enseignement général du second degré, enseignement artistique, enseignement technique et professionnel", précise Challenges.

Des différences de salaires importantes

Dans le même temps, le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a annoncé le 20 septembre le recrutement de 40 000 professeurs : 22 000 concerneront le remplacement de professeurs partant à la retraite, et 18 000 postes seront attribués en tant qu'emplois d'avenir. Dans tous les cas, l'annonce de ces recrutements montre des besoins dans l'Education nationale, que les ressortissants roumains et bulgares pourraient combler.

D'autant que 80% d'entre eux apprennent le français comme première langue au collège, ajoute Challenges. "Un professeur gagne en Roumanie autour de 5 500 euros… par an alors qu’en France les revenus des enseignants en début de carrière atteignent 22 430 euros et plafonnent à 44 518 euros pour un agrégé en fin de carrière", explique aussi l'hebdomadaire. Des différences de salaires qui pourraient inciter des ressortissants bulgares et roumains à franchir le pas.