Fin de 13 heures de prise d'otage à la prison d'Ensisheim
Un détenu avait pris une surveillante en otage mercredi matin. Il s'est rendu dans la soirée, sans effusion de sang.
La prise d'otage a duré toute la journée à la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin). Mercredi 14 août, peu avant 9 heures, un détenu s'est retranché dans sa cellule avec une surveillante, selon les informations de L'Alsace. Il la menaçait de trois armes blanches "artisanales". Vers 22h30, les autorités ont annoncé que le prisonnier s'était rendu, sans effusion de sang.
Le procureur de Colmar a précisé que "l'otage a été libérée par le détenu (..) par lassitude", après 13 heures de tension au cours desquelles les négociateurs du GIGN "ont pris le relais des négociateurs régionaux". Le magistrat a ajouté que "la surveillante, selon les négociateurs se porte bien." Elle a été prise en charge par les pompiers et des examens doivent déterminer d'éventuelles "séquelles", chez la victime.
Un détenu auteur de quatre prises d'otage depuis 2011
Quant au détenu, qui doit désormais être placé en garde à vue, un médecin psychiatre qui l'avait examiné en juillet dernier avait "détecté des troubles de la personnalité, mais pas de maladie psychiatrique à proprement parler". Une source syndicale décrit une personnalité "assez instable", un prisonnier "connu de l'administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé".
Selon des sources concordantes, le preneur d'otage, âgé de 39 ans, en serait à sa quatrième prise d'otage depuis 2011. En octobre 2011 il avait notamment pris en otage durant onze heures un médecin de la prison de Montmédy, dans la Meuse. Il y purgeait une peine de deux ans de prison pour trafic de Subutex, un produit de substitution à l'héroïne. La prise d'otage s'était achevée sans effusion de sang, après de longues négociations compliquées par l'absence de revendication du détenu.
Il voulait se "faire buter par le GIGN"
Il avait été condamné en novembre 2011 à trois ans de réclusion pour cette prise d'otage, mais avait récidivé le lendemain de sa condamnation en tentant, cette fois sans succès, de séquestrer une surveillante de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu. A son procès, il avait expliqué avoir voulu se "faire buter par le GIGN" car il ne supportait pas ses conditions de détention.
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