Française retrouvée morte à Barcelone : après ses aveux, son compagnon au cœur du dossier
La personnalité du jeune homme est un élément clé de cette enquête.
Il a reconnu les faits. Le compagnon de l'étudiante française retrouvée morte, dimanche 16 novembre, à Barcelone (Espagne), a été déféré devant le juge jeudi matin en vue de sa mise en examen. Lors d'une conférence de presse, la procureure de la République de Bordeaux, Marie-Madeleine Alliot a indiqué que "le jeune homme de 24 ans a reconnu les faits et [que] les premiers éléments de l'enquête orientent l'information judiciaire vers un assassinat."
Adrien G. introuvable pendant les jours qui ont suivi la découverte du corps de sa petite amie, avait finalement été interpellé mardi dans les Pyrénées-Atlantiques.
Un acte prémédité mais inexpliqué
"Cette affaire est un peu une énigme", a expliqué Marie-Madeleine Alliot, évoquant des "jeunes gens sans histoire." Si "la préméditation a été retenue", a-t-elle indiqué, le jeune homme "n'explique pas son geste pour l'instant."
En couple depuis deux mois, Adrien G. et la victime, âgée de 19 ans, s'étaient rencontrés à l'occasion de leurs études, dans une école d'infirmiers bordelaise. La personnalité du jeune homme est un élément clé de cette enquête, a confirmé la magistrate, constatant qu'"aucune expertise psychiatrique n'a encore pu être réalisée."
Dans le dossier : un couteau et des SMS
Pour l'instant, les enquêteurs vont analyser les textos envoyés depuis le téléphone portable de la victime à des proches, dimanche soir, explique 20 minutes.fr. Elle y expliquait se trouver à Barcelone avec son petit ami, avec l'intention de se suicider. "La question de savoir qui a écrit ces textos, en utilisant le portable de la victime, sera déterminante", poursuit le site.
Enfin, "certains éléments, comme le couteau utilisé et les premières constatations, sont actuellement entre les mains des enquêteurs catalans", a expliqué le colonel Frédéric Bonneval, commandant de la section de recherches de Bordeaux-Bouliac, cité par Sud-Ouest. Une information judiciaire pour assassinat est en effet également ouverte en Espagne, relate le quotidien régional. Mais "il est probable que la justice espagnole se dessaisira au profit de la France", selon la procureure.
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