Feuilleton 5/5 : "Soif de mer"

Suite et fin de notre feuilleton au Grand Pavois, à La Rochelle. Le plus grand salon à flot d'Europe attend 100.000 visiteurs ce week-end. Un tour du monde à la voile reste le symbole de la liberté. Certains n'ont pas hésité à larguer les amarres.

Il est rare qu'en mer il y ait un bouchon. Il y a de la place pour tout le monde, en surface comme en profondeur. Musique.

Il y a tous ceux qui naviguent en dessus, et tous ceux qui naviguent Nous on va en dessous.

Plonger dans le salon du Grand Pavois, c'est surtout savoir pourquoi certains ont envie d'y foncer en bateau. D'ailleurs que leur inspire le mot "bateau".

L'évasion. La liberté.

Beaucoup de choses.

Les vacances.

Changer de monde, quitter la terre.

Y en a qui travaillent, sur les bateaux.

Les voyages. Certains lieux ne sont visibles que par la mer.

Il suffit de sauter le pas. "Ty Punch" : le bateau de Claire et Gaëtan, 30 ans. Ils ont filmé leur tour du monde pendant 3 ans. Ce bateau de 9 m était leur maison. Ils étaient proches de l'aquarium, de la poissonnerie, et même de la salle de sport.

C'est important de garder la forme! Tous les jours.

Il y a deux activités : la lecture, et un film sur l'ordinateur.

Plus de 60.000 km, 30 pays visités. Et beaucoup d'anecdotes a raconter. Depuis leur retour en France, il y a deux mois, ils ne font que ça.

On est arrivés sous l'orage, on n'avait pas la carte du lagon, rien. Ils nous ont guidés en pirogue, ça s'est bien passé.

On se fait un peu peur.

On est passes un peu près des baleines, mais au niveau météo on n'a pas eu peur.

Claire et Gaëtan ont quitté leur travail, loué leur maison : 800 E par mois, pour payer le voyage. Tout quitter pour vivre avec le strict minimum.

La cuisine, le salon, nos couchages en navigation, et le matériel de navigation. Ici, le lit double, on a les pieds qui se chevauchent régulièrement.

On se dit maintenant a quoi ça sert d'avoir tant de choses.

Un tour du monde à la voile, c'est le rêve de chacun.

Avec le bateau, tu peux te promener comme tu veux.

Y a pas encore de radars sur la mer ! On en profite.

C'est toujours magique un bateau, une péniche.

L'important c'est d'être sur l'eau, quelle que soit l'embarcation.

C'est une question d'équilibre.

Je crois.

Pour les sujets au mal de mer, la technologie avance à grands pas. Mais l'esthétique, c'est pas encore ça.

C'est une sorte d'horizon artificiel qui nous guide visuellement quand on est dans le bateau, on a la même information qu'à l'extérieur.

Le bateau peut continuer de pavoiser. La France en compte plus de 900.000 immatriculés. L'homme qui prend la mer fait toujours son petit effet.

Elle s'appelle Romane, je m'appelle Charlotte. Si un marin nous écoute, on est prêtes ! (rires.

"Soif de mer", un feuilleton signé Grégory Naboulet, Vincent Piffeteau, Jean-Paul Bosch et Baptiste Rimbert.