Feuilleton 2/5 : "Passion cheval"
Notre feuilleton, cette semaine dans l'univers des chevaux. Il y a près de 800.000 licenciés à la fédération d'équitation. On va retrouver nos 3 passionnés: le vétérinaire du salon, Elodie qui va nous dévoiler les secrets du dressage dans les magnifiques écuries de Chantilly. Et Rachel, 14 ans, qui se prépare au concours de saut d'obstacles.
Au poney-club, le mercredi, c'est saut d'obstacles.
Sans écarter ta main gauche ! Il n'y a que ta main droite qui agit.
Le coach est Xavier Duvinage, ancien champion d'équitation. Les élèves sont de très jeunes cavalières.
Garde tes doigts fermés. Pourquoi tu te soulèves sur tes jambes ? Redresse-toi.
Parmi les cavalières, il y a Rachel, jeune compétitrice, qui prépare le Salon du cheval. Elle est aussi la fille du Xavier Duvinage. Son père est à la fois son coach et son modèle.
Voilà.
Je suis un peu maniaque.
Je lui ai donné de ma niaque. Elle n'aime que gagner, ils aiment tous gagner.
En compétition, c'est le mental qui compte. Il faut aussi miser sur le bon cheval. Le poney de Rachel boitille, Elle a peur qu'il se soit blessé.
Ce week-end, je ne pourrai pas aller à mon concours.
Il y a d'autres poneys.
Oui, mais ce n'est pas.
Pour son épreuve, c'est celui-là qui est performant. Les autres ne sont pas aussi performants.
Rachel n'a plus qu'une chose à faire : mettre le poney au chaud et attendre le verdict du vétérinaire. C'est à Saint-Etienne que nous retrouvons Pierre Vallet, le vétérinaire du Salon du cheval. Il vit ici, au milieu des chevaux. Après avoir travaillé 8 ans au Mexique, il a repris le haras familial. 35 hectares de terre et 60 chevaux. Une passion transmise par ses parents.
C'est une histoire de famille, mes parents étaient installés ici. Ils étaient éleveurs de chevaux. Je suis revenu ici il y a quelques années avec le diplôme. J'exerce ici ma profession de véto et ma passion d'éleveur.
Vous les connaissez bien vos chevaux.
Oui, je vis avec. Je leur donne à manger le matin, le soir. Elle fait partie des juments qui marquent un peu. Elle est née d'un père connu, on était les derniers à profiter de cet étalon. C'était une femelle, c'était bien pour la transmission.
La plupart des chevaux du harras sont des juments, enceintes. On dit "gestantes" pour les chevaux. Elles attendent chacune un petit poulain pour le printemps.
Quand elles sont gestantes, elles sont un peu différentes, elles sont plus calmes. Physiquement aussi.
Sans poulain, en poids, c'est combien un cheval.
500 kilos environ. Et là, elles sont à 650 kilos.
Elles prennent 150 kilos, c'est considérable.
Oui, ça ne fait pas envie.
La gestation dure 11 mois, en hiver les écuries du harras se transforment en maternité. A Chantilly, les écuries s'animent dès l'aube. Elodie, notre cavalière dresseuse se réveille très tôt pour nettoyer les box et sortir les chevaux. Elle et ses collègues ont un planning quotidien.
C'est le tableau d'organisation de la journée, le nombre de cavalières, mes 3 chevaux, mes 2 poneys.
Elodie s'occupe de 3 chevaux et de 2 poneys. Elle en prend soin du matin au soir, c'est elle qui les dresse. Avec un petit faible.
C'est un cheval de trait allemand, il est particulier. Comme je l'ai eu petit, j'ai pu mettre mes bases dessus, du coup, on a une super complicité.
Une complicité qui s'est nouée dans le cadre majestueux de Chantilly. L'histoire dit que Louis Henri de Bourbon-Condé avait fait construire ces écuries car il pensait un jour se réincarner en cheval.
"Passion cheval", un feuilleton signé Emilie Refait, Loup Krikorian, Jean-Philippe Chalte et Juliette Cohen-Olivieri.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.