Feuilleton 1/5 : "Les secrets des enchères"
Notre feuilleton de cette semaine vous emmène dans l'univers des ventes aux enchères. Pas dans les salles prestigieuses de Drouot mais en Côte d'Or, à Dijon. Nous suivrons deux commissaires-priseurs, deux frères qui exercent aussi bien à l'hôtel des ventes que chez les particuliers ou les commerçants. Outre des tableaux ou des statues, il y a aussi des biens très utiles.
On commence à1500 pour la Clio. 1 600. 1700,1800 pour monsieur à la casquette. 2 300, 2 600! Adiugée 2 600 n.
La voiture est vendue en moins de deux minutes. C'est le gérant d'un restaurant qui remporte l'enchère.
C'est une bonne affaire, pour vendre du couscous c'est très bien.
Un banal parking dans une zone industrielle près de de Dijon, il fait.
5 degrés. Le brouillard enveloppe la ville. La vente attire une cinquantaine de clients. Cette moto, 17.000 km, est très convoitée.
Batterie HS, 2 600! 2 700, 2 800, 3 000.
Les habitués ont fait le déplacement. Quelques clients, trop loin, sont au téléphone.
3.200, c'est à droite par monsieur. Adiugée 3.700 n.
C'est un concessionnaire de la région qui remporte la moto. La vente aux enchères comme un jeu. Dans le rôle des arbitres, deux frères et une mécanique éprouvée. L'aîné, Christophe, s'occupe de l'encaissement dès que le lot est attribué.
Immédiatement oui, au cas où le client s'en aille avant de régler.
Guillem mène la vente et frappe le marteau.
Adjugé 2.100.
On peut faire une affaire quand on achète aux enchères.
Pour les véhicules, oui. C'est moins cher que dans les garages ou sur le marché de l'occasion.
En 20 minutes, les deux frères ont adjugé 10 véhicules vendus par les banques pour rembourser des crédits ou à la demande de la justice. Aux enchères, c'est en l'état, aucune garantie, pas même celle que le véhicule démarre.
Si c'est la batterie, on peut en acheter une autre. Si c'est autre chose, il faut voir.
Finalement, après plusieurs minutes, le camion avance, poussé par les acheteurs. Ce jour-là, il ne démarrera pas. Les deux frères ont un programme chargé. Une semaine de course contre la montre pour préparer une des plus grandes ventes de l'année. Nous serons avec eux lors des expertises, sur les routes à la recherche d'objets et dans les réserves. Une semaine de travail pour 4 heures de vente. Quatre heures de suspens, de rebondissements et coups de marteau.
C'est vu ? 180. Avant chaque grande vente, la salle des enchères devient haIl d'exposition. Chaque objet doit trouver sa place.
Trouvez un petit crochet sur la tringle qui est là.
Le commisaire priseur supervise tout lui-même. Moment privilégié : seul, entouré de dizaines oeuvres d'art.
C'est agréable car on voit souvent les tableaux dans les réserves, entassés. On n'en profite pas longtemps. Il faut les mettre en valeur même si cela ne change pas le prix au final. Il y a certains défauts qui passeront inaperçus si on laissait les tableaux entassés les uns contre les autres.
Parmi les 385 lots mis en vente dimanche, celui-ci risque de provoquer une enchère très animée.
C'est un bronze signé de Barye, un des plus grands sculpteurs animaliers du XlXe siècle. Il est assez dynamique.
Mis à prix, 3 200 euros. Guillem a déjà reçu plusieurs ordres d'achat. Dans les réserves, un employé s'active. Adrien est étudiant, futur commissaire priseur. Il est chargé des armes. Ce passionné connaît chaque fusil, chaque épée entreposés ici.
Cela va du sabre japonais jusqu'aux épées de l'Ancien régime.
Qu'est-ce qui vous plaît là-dedans.
La manipulation, c'est le côté gamin. Faire joujou avec les armes c'est le rêve de tout gosse. Après, c'est la curiosité. Quand on a le goût pour l'histoire et l'esthétique.
Presque toutes ces armes sont en état de fonctionnement. Les réserves de la salle des ventes renferme des centaines d'objets, dont certains très surprenants.
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