Festival de Cannes : avec Bérénice Béjo
"Une croisière africaine", un feuilleton signé Romain Potocki, Sylvain Barral et Pape Seck. Suite et fin, demain.
Elle a illuminé de son sourire le film événement "The Artist". Elle a vécu les Oscars et reçu le César de la meilleure actrice. Elle revient à Çannes dans un film très différent du réalisateur iranien Asghar Farhadi où elle est allée puiser très loin dans ses émotions. Voici l'invitée des Cinq Dernières Minutes. Cette invitée, c'est Bérénice Béjo, en direct de Cannes. Vous allez monter les marches demain soir avec l'équipe du film, aux côtés notamment de Tahar Rahim et Ali Mosaffa. Il sort en salles demain. D'abord un mot sur Cannes, c'est toujours un moment d'émotion.
Berenice Bejo : C'est un souvenir merveilleux. Je reviens ici avec beaucoup de bonheur.
Elise Lucet : Vous allez monter les marches a nouveau demain soir pour un film très différent de "The Artist". Vous aviez envie de ce changement de cap.
Bérénice Bejo : Oui, j'avais envie de rencontrer ce réalisateur. Après une expérience de "The Artist", il est difficile de rebondir. Il m'a choisie, et j'etais sûre qu'il allait m'emmener loin.
Elise Lucet : Parlez-nous du film et de votre personnage, Marie, qui se retrouve à un moment très particulier de sa vie.
Bérénice Bejo : Le film parle d'une situation compliquée sur 5 jours. C'est une situation sans issue, une ado se retrouve entre deux hommes qui ne communiquent pas. C'est un film dur, mais avec quelque chose de tendre. Le film commence lentement et finit avec beaucoup de violence. Il y a du suspense. Marie est égoïste, impulsive. Elle ne réfléchit jamais aux conséquences.
Votre décision de divorce est-elle irrévocable, madame ? ‘Oui.
Et vous, monsieur, votre décision est irrévocable.
Oui.
Tu es avec quelqu'un.
Tu ne t'es pas demandé pourquoi je t'ai fait venir pour officialiser le divorce.
Tu viens d'arriver.
Cela fait 3 fois que ma mère change de mec. Je n'ai pas envie de voir ce con à chaque fois que je rentre chez moi.
Cela fait 2 mois qu'elle me ment pour des conneries. Peut-être que tu dois lui parler.
Ma mère t'a rien dit? Attends.
Je ne veux pas qu'ils sortent ensemble.
Cela dépend de toi.
Tu dois rentrer à la maison pour l'instant.
Elise Lucet : Le travail avec Asghar Farhadi est particulier. Il vient du théâtre et ça se voit dans sa manière de travailler.
Bérénice Béjo : Il répète beaucoup, pendant deux mois. Il y a une heure d'exercice physique. On danse, on chante et puis on travaille beaucoup le texte. C'est comme si on avait fait 50% du chemin. C'est difficile, lorsqu'il y a des scènes intimes. Ce permet de se rencontrer et d'arriver sur le plateau avec confiance.
Elise Lucet : Qu'espérez-vous pour ce film ? Une magnifique expérience comme pour "Une séparation", le précédent film d'Asghar Farhadi, ou comme ce que vous avez vécu avec "The Artist".
Berenice Bejo : J'espère que le public va venir et que ce sera aussi beau que pour "Une séparation".
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