Famille : sélectionner un embryon ?
Ça s'adapte a tous climats, l'architecte travaille sur un projet d'immeuble-forêt à Doha, au Qatar.
Témoignage d'un couple de parents sur une grossesse tres spéciale. Le père comme la mère sont porteurs d'une maladie génétique très lourde. L'un de leurs enfants l'a developpée, il est mort à 3 ans et demi. Ils ont eu recours à une procédure exceptionnelle : le diagnostic pré-implantatoire. Concevoir des embryons, et choisir celui qui garantira la naissance d'un enfant en bonne santé. Quelles limites ? Quels critères de selection ? Pourra-t-on choisir le physique ou la couleur des yeux des enfants ? Ces questions, nous les poserons au Pr Frydman.
Ombelline, leur petite fille de 2 ans, est en bonne santé. C'est un miracle car ses parents porteurs tous 2 d'une maladie rare ne la lui ont pas transmise. En revanche, leur premier fils n'a pas eu cette chance. C'est a sa naissance qu'ils ont découvert leur maladie. Le petit garçon a été emporté par ce mal incurable à 3 ans et demi. Ils ont tenté grâce à la science d'avoir un enfant en bonne santé. En faisant un diagnostic pré-implantatoire (DPI), c'est à dire une sélection des embryons.
On a un autre enfant en bonne santé naturellement. On a eu de la chance. Aujourd'hui refaire un enfant au naturel comporte des risques que l'on n'est plus capables de supporter.
Par rapport aux épreuves qu'on a vécues, c'est pas le plus difficile. C'est très bien que cette méthode existe, je n'ai pas peur du DPI. Au contraire, j'ai hâte de commencer.
Nous les avions rencontres en octobre dernier. Ils attendaient depuis 2 ans que leur demande de DPI soit acceptée. Ce jour-la, ils passaient devant une commission d'éthique. Les experts ont donné leur accord. 7 mois plus tard, le couple a rendez-vous à l'hôpital Béclère de Clamart, 1re étape d'une longue série.
On a peur de l'échec, que ça ne marche pas.
Garance Girard a subi un traitement pour stimuler sa production d'ovocytes. Sous anesthésie, 14 ovocytes lui sont prélevés. Ils seront fécondes au laboratoire avec les spermatozoïdes de son mari. Voici un embryon 3 jours plus tard, c'est là que tout se joue. La biologiste prélève deux cellules pour les analyser. Si le gène de la maladie est présent, l'embryon est détruit. Sinon, il est considéré comme sain. Quatre jours plus tard, rendez-vous décisif à l'hôpital. Le couple va savoir si des embryons sains ont été obtenus. Moment solennel, deux médecins les reçoivent.
Bonne nouvelle, il y aura un transfert.
Un embryon est indemne de la maladie, suffisant pour que la jeune femme soit enceinte.
Je suis contente, l'attente n'a pas été trop longue.
On est rassuré d'en avoir un qui sera réimplanté.
En présence de son mari, Garance Girard reçoit l'unique embryon dans son utérus. 15 jours après, une prise de sang confirme qu'elle attend un bébé. Un tiers seulement des DPI se termine par une naissance.
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