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Affaire Dupont de Ligonnès : l'enquête pour "abus de faiblesse" visant des proches du disparu classée sans suite

L'enquête pour abus de faiblesse, qui concernait la mère et la sœur de l'homme le plus recherché de France, a été classée sans suite pour "infraction insuffisamment caractérisée".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christine Dupont de Ligonnès, la sœur de l'homme le plus recherché de France, le 9 septembre 2013 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Le dossier manquait d'éléments. L'enquête visant la mère et la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès pour abus de faiblesse, sur fond de possibles dérives sectaires, a été classée sans suite pour "infraction insuffisamment caractérisée", a annoncé mardi 3 janvier le parquet de Versailles, sollicité par l'AFP. L'enquête contre X avait été confiée fin 2019 à l'Office central de répression des violences aux personnes ainsi qu'à la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles.

A la tête d'un groupe de prière nommé "Le jardin" ou "Philadelphie", Geneviève Dupont de Ligonnès, la mère de l'homme le plus recherché de France, et Christine Dupont de Ligonnès, l'une des sœurs de ce dernier, étaient soupçonnées d'avoir mis sous influence au moins un couple de personnes âgées de l'est de la France, dont l'une est décédée en 2019.

"Messages de type apocalyptique"

A l'époque, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) avait expliqué avoir reçu des "signalements sur ce groupe de prière d'inspiration catholique traditionaliste créé en 1970 par Geneviève Dupont de Ligonnès et dont la fille Christine semble avoir repris la direction". Ce groupe était dans le collimateur de la Miviludes depuis de nombreuses années.

En 2011 notamment, elle avait reçu plusieurs signalements sur "Philadelphie", signalant "des risques de dérives sectaires" fondés notamment sur des "messages de type apocalyptique". La principale association de victimes de sectes, l'Unadfi, évoquait à l'époque une "doctrine délirante". En septembre 2019, la Miviludes avait fait un signalement auprès du parquet de Versailles à propos d'une famille semblant sous emprise et contrainte de vendre son pavillon.

"Aucune surprise quant à ce classement sans suite car les infractions n'étaient pas constituées", a réagi auprès de l'AFP Me Stéphane Goldenstein. "Mes clientes veulent retrouver l'anonymat qui était le leur et que l'on cesse de les diffamer au travers l'exploitation de l'affaire qui concerne Xavier Dupont de Ligonnès, notamment Mme Schiappa qui manifestement s'est trompée de cible." En octobre 2020, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, dénonçant un phénomène sectaire "en recrudescence" en France, avait déclaré vouloir "mieux comprendre" le "fonctionnement" et l"'implantation" de "l'Eglise de Philadelphie".

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