Cela fait maintenant trois mois, juste après les attentats du 13 novembre, que le porte-avions Charles-de-Gaulle a quitté Toulon pour aller combattre l’Etat Islamique. Il se trouve en ce moment quelque part dans le Golfe persique entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et poursuit ses frappes contre Daech en Irak et en Syrie.
Dès le lever du soleil, dans le vacarme des réacteurs, les premiers Rafale décollent. Direction l’Irak et la Syrie juste en face de nous. En moins de deux secondes les avions doivent atteindre la vitesse de 250 km/heure. Ils sont catapultés.
Sur le pont chacun sa place. Ceux habillés en jaune gèrent le trafic, en bleu la logistique, en vert la mécanique, en rouge les armes, les bombes. Chaque jour, une dizaine de pilotes s’envolent pour frapper Daech. L’un de ces pilotes a accepté de nous parler, une parole très rare : "Ce que cette mission a changé pour nous c'est que nous avons réalisé à quel point nous avions le soutien de la population française dit-il Dans ma tête je suis concentré sur ma mission. Tous les pilotes stressent. L'éjection en territoire hostile c'est quelque chose qui est pris très au sérieux".
Une journée de guerre sur le Charles-de-Gaulle - reportage Gaële Joly
Sur le porte-avions, il n’y a pas que les pilotes. En fait, le Charles-de-Gaulle fonctionne comme une ville. On dit ici que c'est une ville de 2.000 habitants qui tiendrait dans une boite en fer de 260 mètres de long.
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