Traque d'un homme armé en Dordogne : "On pense qu'il est toujours dans la zone dans laquelle nous travaillons", indique la gendarmerie
Les habitants sont toujours priés de rester chez eux. "On maintiendra le dispositif le temps qu'il faudra", prévient le général Pétillot.
"On pense qu'il est toujours dans la zone dans laquelle nous travaillons", a indiqué lundi 31 mai sur franceinfo le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, à propos de l'ancien militaire retranché depuis dimanche dans une forêt de Dordogne.
franceinfo : La nuit a-t-elle permis de localiser plus précisément le fugitif ?
Général André Pétillot : La nuit n'a pas, à ce stade, permis de le localiser plus précisément. Le dispositif important que nous avons mis en place a été maintenu. Nous avons pu relever l'ensemble du dispositif ce matin très tôt, donc toute la journée les moyens vont rester mobilisés pour poursuivre les opérations de manière méthodique. Notre premier objectif est évidemment de protéger la population et de maintenir un bouclage très serré de la zone de recherches. On pense qu'il est toujours dans la zone dans laquelle nous travaillons. Nous avons un certain nombre d'éléments pour le penser, et donc nous continuons à travailler de manière très méthodique dans ces zones, notamment avec les équipes du GIGN. Je précise que c'est un individu qui est habitué à durer dans la nature. C'est quelqu'un d'aguerri à la vie sur le terrain, notamment du fait de son expérience militaire, puisqu'il a été amené à faire des séjours de plusieurs semaines sur le terrain. C'est aussi quelqu'un qui est parti avec un sac, donc manifestement avec l'intention de disposer d'un certain nombre de ressources. Nous allons maintenir dans la durée le dispositif mis en place, de manière à pouvoir interpeller cet individu.
Cet homme est-il prêt à tout, selon vous ?
C'est quelqu'un qui, clairement, dans les contacts qu'on a eus avec lui hier matin, semblait décidé à mourir, et à mourir dans un affrontement avec nous. Donc oui, c'est quelqu'un qui présente un danger avéré, et c'est bien pour ça qu'on l'approche de manière sécurisée, avec des engins blindés, avec le GIGN qui va au contact de cet individu.
"Il n'a pas de revendications, il est dans une démarche purement individuelle."
Général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaineà franceinfo
Notre objectif, c'est quand même d'obtenir sa reddition ou de l'interpeller en sécurité.
Quelle est la consigne ce lundi pour les habitants des alentours, à qui on a demandé de rester chez eux hier ?
La consigne est maintenue. En liaison avec le préfet de la Dordogne, nous allons faire en sorte de maintenir l'activité économique, puisque sur cette circonscription, on a l'une des plus grosses entreprises du département, de papeterie. L'idée, c'est de permettre la relève des équipes de travail et nous allons étudier, en liaison avec la préfecture, comment nous pouvons progressivement permettre à la population de retrouver une vie normale. Les établissements scolaires ont été fermés pour la journée. Maintenant, il faut qu'on voie avec le préfet de la Dordogne dans quelles conditions on pourrait travailler sur la réouverture dans les meilleurs délais. Mais on maintiendra le dispositif le temps qu'il faudra, on s'inscrit dans la durée. C'est un marathon, ce n'est pas une course de vitesse. On a quelqu'un qui est habitué à durer, qui manifestement s'est préparé. L'objectif, c'est de pouvoir rester aussi longtemps que possible pour obtenir une issue favorable.
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