Tests ADN à grande échelle au QG de la police parisienne
Plus d'une centaine d'enquêteurs vont être soumis à ces tests ADN dans une affaire où deux policiers sont déjà mis en examen, après cette soirée du 22 avril 2014, selon une source judiciaire, confirmant une information de la radio RTL. Une soirée qui dégénère. Elle avait commencé dans un bar en face du 36, quai des Orfèvres avec cette touriste canadienne. Les policiers l'avaient ramené au "36" pour lui faire visiter les lieux. Et c'est là que la soirée a dérapé. la jeune femme est sortie en pleurant du bâtiment. Elle a porté plainte. Les policiers reconnaissent une relation sexuelle, mais ils nient tout viol.
Pour Claude Cancès, ex patron du 36 quai des orfèvres, il est normal que l'enquête continue. "Je suis surpris par la réaction de certaines personnes qui ces derniers temps disaient que les histoires de viol allaient être étouffées. La justice poursuit son rôle. "
Il rappelle que "le flic est un homme avant tout avec ses forces et ses faiblesses. Celui qui est chargé de faire respecter la loi doit être irréprochable. "
Lorsqu'on lui demande si le 36 quai des orfèvres est concerné, il réponds avec ses "tripes" et avec son "cœur" : "Je ne pense pas que quelqu’un du 36 soit impliqué dans cette affaire. "
Opération spectaculaire
Il faut savoir que l'ADN de ces deux policiers a déjà été retrouvé. Mais l'enquête progresse aujourd'hui parce qu'une nouvelle trace a été détectée sur le sous-vêtement de la touriste canadienne. Les policiers veulent savoir à qui appartient cette trace ADN. Et c'est pour cette raison qu'il va y avoir cette opération insolite, spectaculaire. Pendant les trois jours qui viennent, plus d'une centaine d'enquêteurs qui vont être soumis à des prélèvements ADN. Ils vont avoir lieu au "36" même et c'est un acte d'enquête d'envergure. Du jamais vu dans le saint des saints de la police parisienne.
Pour Isabelle Trouslard, secrétaire nationale de Synergie Officiers, "c’est une opération spectacle. On a des magistrats qui veulent avancer sur une enquête, on le conçoit, mais il y a la manière de faire. "
"On cherche à faire un lien avec les policiers du 36 alors que sur le fond personne ne voit le rapport entre cet ADN inconnu et les policiers du 36," ajoute-t-elle.
Isabelle Trouslard estime qu'il est "infiniment peu probable que ce soit l’ADN d’un policier qu’on identifie. "
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