: Vidéo Pièces à conviction. Pirater un avion en vol, c'est possible
La cybercriminalité peut désormais toucher l'aviation. "Pièces à conviction" a rencontré Andrei Costin, un "gentil pirate" informatique. Il explique comment tromper les contrôleurs aériens en créant des "avions fantômes". Extrait.
Ce ne serait plus de la science-fiction. Pirater un avion en vol depuis le sol serait désormais possible. Patrick Ky, le directeur de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a levé le doute fin 2015 : "L'aviation est vulnérable à la cybercriminalité." Cette nouvelle forme de criminalité pourrait-elle à l’avenir devenir un enjeu majeur pour le trafic aérien ?
"Pièces à conviction" a rencontré Andrei Costin, un informaticien de 28 ans embauché par la sécurité aérienne pour ses talents. Il explique comment tromper les contrôleurs aériens. A Nice, "nous avons réussi à donner l'illusion sur le radar qu'un avion survolait la zone. Sur l'écran des contrôleurs, de faux avions apparaissent comme s'ils étaient réels", démontre-t-il.
Une cyberattaque pour moins de 1 000 euros
C'est grâce aux données envoyées par l'appareil que les contrôleurs aériens régulent le trafic. Sans eux, aucun avion ne pourrait décoller ni atterrir. Le piratage de ces données pourrait avoir des conséquences dramatiques : "Si quelqu'un de malintentionné est capable d'injecter dans le système des avions fantômes, il devient impossible pour les contrôleurs aériens de savoir quel avion est réel et lequel ne l'est pas", explique Andrei Costin.
Une confusion qui pourrait provoquer des collisions entre avions en cas d'attaque terroriste. Cet informaticien a conçu cette cyberattaque dans les locaux de son école d'ingénieurs. Tout le matériel a été acheté sur internet. Un peu moins de 1 000 euros suffit pour pirater les contrôles aériens français et européens.
Extrait de "Faut-il un pilote dans l'avion ?", une enquête de "Pièces à conviction" diffusée le 23 mars.
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