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Vidéo 13h15. Janvier 2015 : quand Patrick Pelloux découvre l'horreur à "Charlie Hebdo"

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13h15 le dimanche. Janvier 2015 : quand Patrick Pelloux découvre l'horreur à "Charlie Hebdo"
13h15 le dimanche. Janvier 2015 : quand Patrick Pelloux découvre l'horreur à "Charlie Hebdo" 13h15 le dimanche. Janvier 2015 : quand Patrick Pelloux découvre l'horreur à "Charlie Hebdo"
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le médecin Patrick Pelloux tenait une rubrique dans les colonnes de "Charlie Hebdo". Le 7 janvier 2015, l'urgentiste n'est pas dans les locaux du journal satirique quand les frères Kouachi y ont fait irruption. Il est un des premiers à découvrir le massacre… Extrait de "13h15 le dimanche" du 3 janvier 2016.

Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi font irruption dans les locaux de Charlie Hebdo où ils tuent onze personnes. Dans leur fuite, ils assassinent aussi un policier à terre. L'urgentiste Patrick Pelloux, qui tenait une rubrique dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique, n'assiste pas ce matin-là à la conférence de rédaction mitraillée par les tueurs.

Le médecin reçoit un appel au secours d'un collègue et quand il croit retrouver ses camarades, c'est une scène de guerre qu'il découvre : "Je suis rentré et ils étaient tous affalés, abattus essentiellement de deux balles dans la tête", témoigne-t-il en alignant les mots sur un ton monocorde, écrasé par l'émotion.

"J'ai disparu... aussi"

Le médecin urgentiste se rend immédiatement à l'évidence : "Hélas, c'était trop tard pour la plupart d'entre eux. On a évacué les autres et j'ai réfugié dans une pièce tous ceux qui étaient vivants", précise-t-il en contrôlant le débit de sa voix pour continuer à décrire l'horreur du massacre perpétré quelques minutes plus tôt.

Pourtant habitué à faire face dans son métier à des situations particulièrement difficiles et souvent insoutenables, Patrick Pelloux est alors détruit par le spectacle atroce de ses amis assassinés : "Et là, je me suis… J'ai disparu... aussi. Voilà, c'est tout…" parvient-il à dire les yeux perdus dans le vide et noyés de larmes.

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