Policiers tués à Magnanville : défendre les pires crimes "devient très difficile pour les avocats", affirme Me William Bourdon

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Policiers tués à Magnanville : défendre les pires crimes "devient très difficile pour les avocats", affirme Me William Bourdon
Policiers tués à Magnanville : défendre les pires crimes "devient très difficile pour les avocats", affirme Me William Bourdon Policiers tués à Magnanville : défendre les pires crimes "devient très difficile pour les avocats", affirme Me William Bourdon (France info)
Article rédigé par franceinfo - S. Chironi
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Le 19/20 info reçoit Me William Bourdon, avocat au barreau de Paris, qui revient sur le procès de l’attentat de Magnanville. Il explique comment, parfois, il arrive à des avocats de défendre les pires crimes.

Comment défendre des clients parfois poursuivis pour les pires crimes ? "Pour avoir défendu un certain nombre poursuivi de ce chef, ça devient très difficile pour les avocats", avoue Me William Bourdon, avocat au barreau de Paris, invité du 19/20 info, lundi 25 septembre. Quand le procès se déroule sous de grandes émotions, cela peut notamment créer des "asymétries" et complexifier la tâche. 

"Si on ajoute à cela le consensus national, qui peut se comprendre (...), on constate que de façon sournoise, lente, s’érode un certain nombre de principes dans ces procès", affirme Me William Bourdon.

La présomption de culpabilité

Ainsi, l’avocat a constaté que certains accusés ont été condamné alors qu’ils n’auraient pas dû l’être, et l’ont été sur la base de signaux faibles. "La présomption d’innocence parfois se convertit en présomption de culpabilité", poursuit-il. Le bénéfice du doute dans les grands procès se transforme en "bénéfice de la condamnation" selon Me William Bourdon. En tant qu’avocat, c’est donc leur devoir de "tirer la sonnette d’alarme".

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