Magnanville : comment les profils terroristes sont-ils surveillés ?
A la suite du meurtre du couple de policiers à Magnanville lundi 13 juin, France 2 tente d'analyser comment est assurée la surveillance des profils terroristes.
Le meurtre du couple de policiers à Magnanville lundi 13 juin par Larossi Abballa pose la question du suivi des profils terroristes. Les forces de l'ordre sont-elles suffisamment nombreuses ? A l'heure actuelle, en France, il y a 4 000 personnes à surveiller, "dont la moitié est potentiellement dangereuse, prête à passer à l'acte", explique le journaliste spécialiste des questions antiterroristes.
Une vingtaine d'officiers nécessaires pour un profil
En face de ces 4 000 individus, il y a 4 000 fonctionnaires chargés de suivre ces profils : police judiciaire, sécurité intérieure, service de renseignement. "Cette surveillance doit avoir lieu 24 heures sur 24, sept jours sur sept, sans défaillir, et on considère donc que pour surveiller un individu, il faut 20 fonctionnaires, qui se relaient", poursuit le journaliste.
Après la prison, un suivi judiciaire implique une mise à l'épreuve pouvant aller de 12 mois à trois ans. Il comprend des convocations du juge, l'obligation de trouver un emploi et de ne pas détenir une arme, ou encore d'effectuer un stage de citoyenneté. Une fois ces conditions respectées, "la justice n'a plus aucun droit de regard sur ces individus", conclut le journaliste.
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