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Attentat de Magnanville : un homme de l'entourage du tueur, suspecté de complicité, est renvoyé devant les assises

Les magistrats ont suivi les réquisitions du Parquet national antiterroriste et ordonné le renvoi devant la cour d'assises spéciale de Mohamed Lamine Aberouz dans le cadre de l'enquête sur les assassinats des policiers Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, tués à leur domicile en juin 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une photo des deux policiers tués à Magnanville (Yvelines), le 16 juin 2016 à Mantes-la-Jolie. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

Plus de cinq ans après l'assassinat d'un couple de policiers à son domicile de Magnanville (Yvelines), des juges d'instruction antiterroristes ont ordonné, lundi 6 décembre, le renvoi devant la cour d'assises spéciale de Mohamed Lamine Aberouz, a appris France Télévisions de source judiciaire, confirmant une information de l'AFP. Il sera jugé pour "complicité" dans les assassinats du commandant Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider le 13 juin 2016.

Les magistrats ont suivi les réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat), qui a également demandé un non-lieu pour deux autres hommes soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique à l'assaillant, Larossi Abballa, a précisé cette source. Le terroriste avait revendiqué l'attaque au nom du groupe Etat islamique (EI) en direct sur les réseaux sociaux, avant d'être abattu par le Raid.

De l'ADN trouvé sur l'ordinateur du couple

Mis en examen le 11 décembre 2017 et placé en détention provisoire, Mohamed Lamine Aberouz, 28 ans, clame son innocence, assurant s'être rendu ce soir-là à la mosquée. Son ADN a cependant été trouvé sur le repose-poignet de l'ordinateur du couple, utilisé pour la revendication de Larossi Abballa, et des expertises, rejetées par la défense, ont jugé "peu convaincante" l'hypothèse d'un "transfert" car il aurait "serré la main" d'Abballa quelques jours auparavant, selon l'ordonnance de mise en accusation.

Il sera jugé devant les assises pour "complicité d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique", "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "complicité de séquestration sur mineurs de 15 ans en relation avec une entreprise terroriste".

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