: Vidéo Professeur décapité : "Ne pas respecter une minute de silence, ça doit être signalé", déclare la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse
En cas de non respect de cet hommage, cela voudrait dire qu'il "se passe quelque chose à la maison" pour cet élève selon Sarah El Hairy.
Une minute de silence sera observée le 2 novembre dans les établissements scolaires après la mort du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, vendredi 16 octobre près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). En cas de non-respect de cet hommage par un élève, il devra faire l'objet d'un signalement. "Ne pas respecter un symbole, notre drapeau, une minute de silence pour la mort d'un martyr de la République, ça doit être signalé", a déclaré lundi 19 octobre sur franceinfo Sarah El Haïry, secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement.
Un jeune qui ne respecte pas cette minute de silence, ça veut dire qu'il se passe quelque chose à la maison, ou qu'il y a quelque chose à comprendre, à débattre, à dépasser.
Sarah El Hairyà franceinfo
La secrétaire d'Etat précise qu'il faut "donner les moyens à nos enfants d'identifier quand il y a une atteinte" à la laïcité ou la liberté d'expression. "C'est pour cela que montrer ces caricatures, en débattre et parler de la liberté d'expression. C'est essentiel dans le pays où nous vivons et c'est notre héritage à défendre", a-t-elle ajouté.
Sarah El Haïry appelle à "débattre" des caricatures de Charlie Hebdo en classe, "de ne pas avoir peur de continuer à enseigner à la française". "C'est notre histoire, c'est notre responsabilité. Et si on venait à ne plus le faire, ça veut dire que les ennemis de la République, ces terroristes islamistes, auront gagné. Et il en est hors de question", a-t-elle insisté.
Les terroristes ne "doivent avoir aucun répit"
Ces "ennemis de la République", les "terroristes islamistes" ne doivent "avoir aucun répit", a répété Sarah El Haïry, faisant écho aux mots d'Emmanuel Macron.
Sarah El Haïry n'a pas écarté la possibilité de rebaptiser le collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine du nom de Samuel Paty, l'enseignant décapité. "Il faut des mesures symboliques. Je crois au symbole, je crois en sa force et sa pérennité dans le temps. Sauf qu'à l'heure actuelle, on est encore au temps de l'hommage et l'émotion. C'est une discussion à avoir avec les familles."
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