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Vidéo Caricatures de Mahomet : "Apprendre la liberté d'expression à l'école, c'est absolument fondamental", répond Elisabeth Borne à Mohammed Moussaoui

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

"Il faut porter globalement la liberté d'expression dans notre pays", a affirmé sur franceinfo la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Elle répondait au président du Conseil français du culte musulman qui "ne souhaite pas" que les caricatures de Mahomet soient montrées dans les écoles.

Le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, "ne souhaite pas" que les caricatures de Mahomet soient montrées dans les écoles, a-t-il déclaré mardi 27 octobre sur franceinfo. "Apprendre la liberté d'expression à l'école c'est absolument fondamental", lui a répondu sur franceinfo Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. "La liberté d'expression en France est au cœur de nos valeurs."

Je pense que c'est important qu'on se dise qu'on ne renonce pas, qu'on ne rogne pas, ce qu'on considère comme faisant partie de la liberté d'expression.

Elisabeth Borne, ministre du Travail

à franceinfo

"Ce ne sont pas que les caricatures, a-t-elle poursuivi. Il faut porter globalement la liberté d'expression dans notre pays, c'est au cœur des valeurs de la République. Porter la liberté d'expression au cœur de l'école, former les citoyens de demain cela me paraît essentiel." Mais la ministre n'a pas répondu précisément sur la nécessité de présenter les caricatures à l'école. Présenter ou non les caricatures, "c'est aux professeurs" de décider, a-t-elle conclu.

"On ne va pas échanger nos valeurs pour obtenir un renoncement à ces appels au boycott"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a à nouveaux appelé ses compatriotes à boycotter les produits français, après les déclarations d'Emmanuel Macron défendant les caricatures de Mahomet.

"On ne va pas échanger nos valeurs pour obtenir un renoncement à ces appels au boycott", a rétorqué Elisabeth Borne. "Cela montre que certains font semblant de ne pas comprendre qu'en France on veut lutter contre l'islamisme radical, qu'on veut défendre la liberté d'expression, qu'on veut faire avec les musulmans et pas contre les musulmans."

"Ces amalgames sont très déplorables, a-t-elle jugé. Ce qui est important c'est que les populations de ces pays entendent qu'on veut lutter contre l'islamisme radical et qu'on le fait avec les musulmans et pas contre eux."

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