Assassinat de Samuel Paty : l'émotion est vive chez les musulmans de France
Après l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine vendredi 16 octobre, l'émotion reste très vive chez les représentants religieux musulmans et les fidèles.
À Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), devant le collège du Bois d'Aulne, la dizaine d’imams présents expriment le chagrin de la communauté musulmane de France. Lundi 19 octobre, ils sont venus déposer une gerbe devant le collège où enseignait Samuel Paty, assassiné vendredi 16 octobre pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Ils sont bouleversés d’être associés à un acte qu’ils qualifient de barbare. "On vous demande pardon, parce qu’il a été décapité au nom de notre religion. Je demande pardon à sa famille, à tous les gens, on a pas peur, il faut pas avoir peur, il faut pas céder à la peur", confie, très ému, Hassen Chalghoumi, président de la conférence des imams de France.
Ils en ont assez d'être associés aux extrémistes
"On ne doit pas ôter la vie d’un homme qui donne l’enseignement. Si vous dites que c’est l’islam, moi, aujourd’hui, je ne suis pas musulman", déclare Kemadou Gassama, imam dans le 20e arrondissement de Paris. Les musulmans en ont assez d'être associés aux extrémistes. Pour le recteur de la mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, reçu lundi 19 octobre à l’Élysée, les imams doivent s’engager pour combattre l’idéologie islamiste. Comme lui, d’autres représentants du culte musulman ont rappelé l’importance de la satire et se sont dit favorables à la mise en place d’une charte de la laïcité.
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