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Corse : série d'interpellations liées à des attentats commis en 2012

Dix personnes ont été placées en garde à vue lundi dans la région de Sartène, en Corse-du-Sud. Six autres, liées à la mouvance indépendantiste, ont été interpellées à Bastia.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
C'est dans la région de Sartène, en Corse-du-Sud, que dix personnes ont été interpellées lundi 25 novembre 2013, pour leur lien avec une série d'attentats perpétrés l'an passé. (LEBOUCHER-ANA / ONLY FRANCE / AFP)

Deux opérations d'envergure se sont déroulées au petit matin, lundi 25 novembre,  en Corse. Dès 6 heures, dans la région de Sartène, en Corse-du-Sud, dix personnes ont été interpellées par la gendarmerie et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour des attentats à l'explosif commis en Corse en 2012. Des perquisitions étaient en cours dans la matinée, menées par la section de recherches d'Ajaccio. L'opération a mobilisé 140 gendarmes, dont une équipe du GIGN, avec l'appui du bureau de lutte antiterroriste de la gendarmerie.

Plus tard dans la matinée, six personnes ont été à leur tour interpellées à Bastia, en Haute-Corse, dans le cadre d'une enquête sur un attentat contre la sous-préfecture de Corte, en 2012.  Elles appartiendraient ou seraient proches de l'organisation Ghjuventu Indipendetista (Jeunesse indépendantiste) dont un militant, Nicolas Battini, est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy, dans les Yvelines.

Symboles de "dépossession"

Les premières investigations pourraient, elles, être liées à plusieurs séries de plasticages également survenues l'an passé. Elles visaient des résidences secondaires, symboles de "dépossession" de la terre corse et de "dérive spéculative", selon le Front de libération nationale corse (FLNC). Des attaques à l'explosif contre des enseignes de la grande distribution, accusée de s'enrichir sur le dos de la population insulaire par des prix abusifs, avaient également été perpétrées en Corse.

Au mois de juin, une branche dissidente du mouvement armé, dit "FLNC de juillet 2012", avait dénoncé "un Etat colonisateur" et menacé de "reprendre les armes".

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