Cet article date de plus de cinq ans.

Ce que l'on sait des attentats contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande

Des attaques contre deux mosquées de Christchurch, vendredi, ont fait au moins 49 morts parmi les fidèles rassemblés pour prier. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une voiture non loin d'une des deux mosquées attaquées à Christchurch (Nouvelle-Zélande), le 15 mars 2019. (FLYNN FOLEY / AFP)

Une violence "sans précédent", dans une "nation paisible", a déclaré la Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, vendredi 15 mars, après des attentats contre deux mosquées, dans la ville de Christchurch. "Cela ne peut être décrit que comme une attaque terroriste", a ajouté la Première ministre. L'un des suspects, un Australien, est décrit comme un "terroriste d'extrême droite" par le Premier ministre australien Scott Morrison. Au moins 49 personnes sont mortes, selon un bilan des autorités donné vendredi à 9h30. Trois personnes ont été interpellées.

>> Suivez les dernières informations sur cette attaque terroriste dans notre direct

Deux mosquées bondées attaquées

Les mosquées étaient remplies, en ce jour de prière. Vers 13h40 (heure locale), un homme armé a ouvert le feu dans la mosquée al-Nour, sur Deans Avenue, dans le centre de la ville, où au moins 300 fidèles étaient rassemblés. Un témoin cité par Reuters décrit un homme blanc portant un gilet pare-balles, lourdement armé. Au même moment, un autre tireur a ouvert le feu dans un centre islamique situé sur Linwood Avenue, dans la proche banlieue, à quelques kilomètres de là.

Les autorités n'ont pas encore expliqué le déroulement précis des événements. Mais des témoins et survivants des deux attaques racontent des scènes d'horreur. "J'ai entendu trois coups de feu rapides et après environ dix secondes, ça a recommencé. Cela devait être une arme automatique, personne ne pourrait appuyer sur la gâchette aussi vite", déclare un homme à l'AFP. "Puis les gens ont commencé à sortir en courant. Certains étaient couverts de sang." Un autre homme a dit avoir vu des enfants se faire abattre. "Il y avait des corps partout", selon lui.

Au moins 49 personnes tuées

Quarante et une personnes ont été tuées dans la mosquée al-Nour et sept autres dans la mosquée de Linwood, selon le dernier bilan des autorités néo-zélandaises, vendredi. Une autre personne est morte de ses blessures à l'hôpital, a indiqué la Première ministre Jacinda Ardern samedi.

Il est trop tôt pour connaître l'identité des nombreuses victimes. L'équipe de cricket du Bangladesh se rendait dans l'une des mosquées au moment de l'attaque, mais aucun des joueurs venus jouer un match en Nouvelle-Zélande n'a été blessé, selon un porte-parole.

Un suspect australien mis en examen

L'auteur de l'une des attaques est un ressortissant australien, a annoncé le Premier ministre australien Scott Morrison, qui l'a décrit comme "un terroriste d'extrême droite violent". Cet homme de 28 ans, Brenton Tarrant, a comparu samedi devant un tribunal de la ville où il a été inculpé pour meurtre.

Le nombre exact de tireurs n'est pas connu mais, selon la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, plusieurs personnes sont en garde à vue. La police précise que des engins explosifs artisanaux ont été neutralisés par les militaires. 

L'un des assaillants a filmé une attaque et diffusé en direct les images sur Facebook. Un "manifeste" portant le même nom a également été mis en ligne et diffusé sur les réseaux sociaux. Le commissaire de police Mike Bush a toutefois déclaré "ne pas être en mesure de confirmer" ces documents. Franceinfo a fait le choix de ne pas les diffuser.

Le centre-ville temporairement bouclé

Les forces de l'ordre ont imposé un bouclage du centre-ville, avant de lever les mesures quelques heures plus tard. Toutes les écoles de la villes et la bibliothèque centrale ont également été fermées. La police a demandé aux fidèles d'éviter les mosquées "partout en Nouvelle-Zélande".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.