Hommage à Arnaud Beltrame : "On ne peut pas banaliser ce type d'événement", selon le proviseur d'un lycée de Valence
Parallèlement à l'hommage aux Invalides rendu mercredi à l'officier tué lors des attaques terroristes dans l'Aude, un moment de recueillement est prévu dans les établissements scolaires, comme à Valence, dans la Drôme.
Un hommage national aux Invalides va être rendu mercredi 28 mars au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame tué dans les attaques terroristes dans l'Aude menées par Radouane Lakdim, vendredi dernier. Dans les établissements scolaires, le ministre de l'Éducation nationale a demandé "un moment de recueillement". À Valence, dans la Drôme, le lycée Algoud-Laffemas va aussi favoriser les échanges entre les élèves, selon France Bleu Drôme Ardèche.
Une parole nécessaire, mais encadrée
Avec 2 300 élèves dans l’établissement, il semblait compliqué d’organiser un grand rassemblement. C'est pourquoi le proviseur a fait le choix d'un moment de recueillement, en classe. Ce temps fort sera suivi d'une discussion encadrée par un professeur. Le proviseur, Dominique Chisci, est convaincu de la nécessité d'accompagner les faits dramatiques de l'Aude. "On ne peut pas banaliser ce type d’événement", soutient-il.
Nous préférons réaliser ce type d’action par petits groupes afin de pouvoir libérer la parole, par rapport à des faits dramatiques. Ils reviennent régulièrement, mais à chaque fois, nous aurons besoin d’en parler avec nos élèves.
Dominique Chisci, proviseur du Lycée Algoud-Laffemas de Valence
Dans un mail, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a rappelé que "l'école a pour mission de transmettre des savoirs et des valeurs". Il demande aux enseignants de travailler sur les notions de courage, de dépassement de soi et de citoyenneté. Pascal Collombet, professeur d'histoire-géographie, va encadrer une classe de terminale lors de l'hommage rendu à l'officier. "Je vais simplement raconter de manière neutre ce qui s’est produit vendredi, et attendre la réaction des élèves", explique l'enseignant. Je crois qu’il y a une vraie prise de risque à laisser la parole s’exprimer. Donc, il faudra l’encadrer. Je ne pense pas qu’il y aura unanimité, d’où l’intérêt d’échanger."
Pour cette journée d'hommage national, le lycée Algoud-Laffemas met aussi ses drapeaux en berne.
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