Cet article date de plus de six ans.

Attaques dans l'Aude : qu'est-ce que le FSPRT où était fiché le preneur d'otages ?

Selon le ministère, 12 000 personnes sont inscrites au Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Vue du supermarché où un individu se revendiquant de l'Etat islamique a pris en otages plusieurs personnes avant d'être abattu par les forces de l'ordre, le 23 mars 2018 à Trèbes (Aude).  (MAXPPP)

L'enquête progresse sur le profil de l'individu qui a pris en otages plusieurs personnes dans un supermarché de Trèbes (Aude) et fait au moins trois morts, avant d'être abattu par les forces de l'ordre, vendredi 23 mars. Le suspect, un Franco-Marocain de 25 ans, s'est revendiqué de l'Etat islamique. Il était connu des services de renseignement, car fiché au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), a appris franceinfo de sources concordantes. De quoi s'agit-il ?

>> DIRECT. Attaques dans l'Aude : suivez les dernières informations sur le profil du suspect

Un fichier dédié à la radicalisation religieuse

Il diffère de la fiche S. Il a été créé en mars 2015 pour recenser les individus exclusivement identifiés comme des radicaux religieux, signalés par les services de renseignement, les préfectures et des particuliers. Géré par l'Uclat (l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste), il recensait 12 000 personnes fin 2017, selon un bilan du ministère de l'Intérieur. La majorité d'entre elles sont surveillées par le Service central du renseignement territorial (SCRT), les anciens RG. Le FSPRT recensait par exemple Adam Djaziri avant sa tentative d’attentat manquée sur les Champs-Elysées en juin 2017.

La fiche S (pour "sûreté de l'Etat"), elle, est une des branches du Fichier des personnes recherchées, le FPR. Ceux qui figurent dans le fichier S représentent une menace potentielle pour la sécurité nationale. Cela peut concerner des profils très différents. Des personnes qui veulent commettre un attentat, mais aussi des militants politiques, qui peuvent mener des actions spectaculaires, comme des militants anti-nucléaires, anti-OGM, ou encore des hooligans.

25 000 personnes fichées S

Toujours selon le ministère de l'Intérieur, 25 000 personnes étaient fichées S fin 2017, dont 9 700 pour radicalisation, essentiellement liées à la mouvance terroriste islamiste. La fiche S comporte 16 niveaux, en fonction du danger que représente l’individu. Le niveau 16 est le moins dangereux, le  niveau 1, le plus dangereux. Le suspect du Thalys était au niveau S3, ce qui est donc très sérieux. Mohamed Merah, le tueur de Toulouse en 2012, était lui au niveau S5.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.