: Vidéo Complément d'enquête. Fabien Clain, insaisissable mentor du jihad français
Comment Fabien Clain, "la voix de Daech" qui a revendiqué les attaques du 13 novembre 2015, a-t-il pu gagner la Syrie sans être intercepté ? Quel rôle a-t-il joué dans l'attentat manqué de Villejuif, en avril 2015 ? Extrait de "Jihad : les recruteurs", un document de "Complément d'enquête".
Fabien Clain, "la voix de Daech" sur la vidéo qui revendique les attentats du 13 novembre 2015, a purgé cinq ans de prison pour avoir envoyé des jihadistes en Syrie. A sa libération, il est interdit de séjour à Toulouse, où il résidait – et où il est soupçonné d'avoir endoctriné Mohamed Merah. Mi-février 2015, un mois après l'attaque contre Charlie Hebdo, il prend la direction de Raqqa avec ses recrues.
Un convoi de quatre véhicules pour un périple par la route, puisque Clain, surveillé, ne peut pas prendre l'avion. Afin de limiter les risques en cas d'arrestation, Clain confie sa femme et ses trois enfants à un autre conducteur.
Clain a-t-il téléguidé Sid Ahmed Ghlam depuis la Syrie ?
Même si les voitures suivent chacune un itinéraire différent, il paraît étonnant qu'en trois mois et 4 000 kilomètres, une figure historique du jihad français ait pu passer plusieurs frontières européennes et gagner la Syrie sans encombres, fait remarquer le journaliste du Monde Soren Seelow.
Selon le commandant de police Christophe Rouget, il était impossible d'empêcher ce départ. Mais les enquêteurs vont découvrir que Clain était en train de préparer un attentat sur le sol français. Dans l'ordinateur de Sid Ahmed Ghlam, l'étudiant qui avait planifié un attentat contre l'église de Villejuif, la police retrouve la trace de Fabien Clain. A-t-il téléguidé Ghlam depuis la Syrie, via des messages cryptés ? A-t-il commandité les attaques du 13 novembre ? Les enquêteurs cherchent encore à déterminer le rôle exact de ce personnage omniprésent dans les dossiers terroristes français.
Extrait de "Complément d'enquête. Jihad : les recruteurs".
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